lundi 22 juillet 2013
dimanche 14 juillet 2013
L'Archipel Fantastique: un très beau atelier d'écriture franco-cubain
« L’Archipel Fantastique » est le résultat des ateliers d’écriture que j’ai eu le privilège de
conduire dans 9 classes des écoles primaires qui ont répondu à l’appel de
l’Association Bib’Gang au début de cette année scolaire.
Pour la saison 2012-2013, le projet « Embarquez avec Bib’Gang » a choisi « América Latina » comme destination et thème central. C’est
pourquoi il m’a été proposé de coordonner des ateliers d’écriture dans des
écoles primaires de Blainville-sur-Odon, Cormelles-le-Royal, Dives-sur-Mer
et Tourville-sur-Odon dans le Calvados.
J’ai été choisi en ma condition d’écrivain et illustrateur d’origine cubaine.
Auteur d’une vingtaine de livres pour la jeunesse dont sept ont été publiés en France,
je possède une bonne expérience en matière d’animation littéraire. Ceci était
très important car l’un des objectifs premiers de l’Association Bib’Gang était
d’intégrer les enfants, d’une façon active, au projet.
Imaginer une île
De la première rencontre, j’ai proposé aux enfants d’imaginer une île faite
de bric (du réel) et de broc (de l’imaginaire). Une île fait toujours rêver.
C’est un microcosme propice aux spéculations sur l’individu, la société, les
rapports entre Homme et Nature.
Les îles sont nombreuses en Amérique Latine et je suis né dans la plus
vaste entre elles : la République de Cuba est en fait un archipel, intégré
par la grande île de Cuba (plus de 100 000 km²), l’Ile de la Jeunesse
(2394 km²) et environ 1600 îlots de taille diverse, le tout appartenant au
vaste archipel des Antilles.
Cuba a été très
présente dans le projet. Les enfants avaient lu mon livre Cuba, destination
trésor et s’étaient informés sur mon pays d’origine
Lorsque Bib’Gang m’a exprimé son souhait d’établir un lien visible entre les histoires que les différentes classes
allaient produire, l’idée de l’archipel s’est tout de suite imposée à
moi. Ce n’était pas la première fois que j’utilisais des îles comme
support pour des ateliers d’écriture ou d’illustration, mais c’était la
première fois que je pilotais l’invention de tout un archipel !
Technique de construction
En début d’atelier j’ai dialogué avec les enfants, leur expliquant comment l’on construit des histoires
avec ces briques » et « mortier » virtuels que sont les
personnages, la trame, le lieu, le temps, les formes du discours (description,
narration, dialogue), le style (poétique, humoristique, épique). Puis je les ai
invité à imaginer leur île à partir de variantes telles que la forme –carré,
triangle, en forme de cœur ou encore de trompette-, la composition –en
chocolat, en glace, en béton et en flammes-, la position –flottant hors de
l’eau ou carrément dans les airs, dérivant sans attache- et bien d’autres
possibilités : île volcan, île sans plages, île dans l’île…
Les enfants se sont très bien prêtés au jeu…Ce jeu si sérieux et stimulant qu’est toujours l’écriture. A côté
des éléments fantaisistes dont ils ont doté leurs îles, on découvre aussi des
problématiques qui ne sont pas si éloignées de celles de notre monde :
dictature, catastrophes naturelles, bêtise des puissants, défis écologiques,
amour, courage…
Chaque classe choisit son île
les enfants au travail
J’ai approuvé ou écarté les idées moins exploitables ou trop proches de
celles que l’on avait développées ailleurs, mais dans un cas seulement
j’ai imposé le type d’île et le noyau de son histoire: la dernière île devait
être une terre voyageuse qui rendrait visite à toutes les autres îles pour en
prélever chaque fois un élément… et ainsi la boucle serait bouclée. La classe
concernée s’est acquitté avec brio de sa tâche. Ils en étaient même
fiers !
Le plaisir du défi bien accompli
Pour le travail d’écriture collective, tout comme pour mon travail
solitaire d’écrivain, je ne perçois pas les contraintes comme des limites imposées. Ce sont des défis qui stimulent la créativité, qui permettent
d’explorer les chemins toujours multiples qui s’offrent à la création. Les
enfants ont très bien répondu au défi et cela explique que chaque récit garde
sa spécificité stylistique car il reflète la personnalité de chaque classe.
l’un des enfants
participants fait son analyse du travail…
L’expérience a été excitante: j’en sors rajeuni, enrichi en imaginaire,
revigoré pour de nouvelles aventures littéraires. Je remercie Bib’Gang pour
m’avoir donné cet occasion, mais aussi pour son organisation impeccable, pour
la passion et la gentillesse.
Finalement, je crois que nous avons de quoi être fiers (nous tous :
bibliothécaires, enseignants, enfants, écrivain). Grâce à nous, aujourd’hui le
Calvados possède son propre archipel: l’Archipel
Fantastique !
Joel Franz ROSELL
Paroles prononcées dans la salle de fêtes de Blanville-sur-One, le 14 juin
2013
Présentation des travaux imprimés dans la fête de clôture du projet
Embarquez avec Bib’Gang : América Latina, le 14 juin 2013. Les deux
centaines d’enfants qui avaient participé au projet eurent enfin l’occasion de
connaître la partie immergée de l’Archipel : les histoires écrites par les
autres classes !
Le début de 'L'île Volcan ou l'île des Tropicaux" lue par leurs jeunes auteurs
Ile 1 : L’île des Cœuriens
Ile 2 : L’île Béton et FlammesIle 3 : L’île Volcan ou l’île des Tropicaux
Ile 4 : L’île Nuage
Ile 5 : Et l’île en T devint l’île en P…
Ile 6 : L’île du Son
Ile 7 : L’île triangulaire tournante
Ile 8 : L’île Chocolatée
Ile 9 : L’île voyageuse
Quelques
histoires choisies au hasard:
« L’île des Cœuriens »
I. Les
coeuriens
Il était une
fois une île en forme de cœur. Au centre de cette île trônait un volcan et de
son cratère sortait une colonne de vapeur. La vapeur s’ouvrait comme un parasol
qui protégeait l’île des rayons du soleil. Les maisons, les poissons, les
papillons, les nuages, les fruits, les arbres, les fleurs, les gouttes d'eau
même les flocons de neige, tout était en forme de cœur, bref tout ce qui vivait
et même tout ce qui ne vivait pas avait une forme de cœur. Même les habitants,
les Cœuriens avaient la tête en forme de cœur.
Tous se
ressemblaient, mais comme ils n'avaient pas de tête, car leur cœur étaient à la
place de leur tête, ils n'avaient pas de mémoire, pas de sentiments et pas
d'enfants.
Un jour, le
volcan s'éteignit, les gros nuages qui flottaient en permanence au-dessus de
l'île disparurent. Le très fort soleil des tropiques frappa alors le cœur sans
défense des Coeuriens et ils avaient vraiment trop chaud au cœur. Le roi des
Cœuriens décida alors de réagir, il réunit tous les Cœuriens:
« Mes chers cœurpatriotes, nous avons un
gros soucœur. Il fait trop chaud, nos cœurs rétrécissent. Bientôt, nous les
perdrons. Nous devons réagir !
-Oh, quel
malcœur ! dit en choeur le peuple des Cœuriens.
-Une seule
personne peut nous aider ! s'exclama le roi. C'est le Grand Sage que l'on
appelle aussi Grand Cœur. Il habite dans le seul et unique volcan de notre
île. »
II. Jolie
Cœur et Petit Coeur
Après une
longue discussion qui a duré toute la nuit, ils firent un tirage au sort. Ce
sont Jolie Cœur et Petit Cœur qui iront voir Grand Cœur. Ils prirent de l'eau
et de la nourriture et partirent à travers la jungle. Il y avait tellement de
végétation qu'ils ne voyaient même plus où ils marchaient, ils durent couper
les lianes et les branches avec une machette. Au bout de deux heures de marche,
ils arrivèrent dans une clairière et Petit Coeur tomba dans des sables mouvants :
« Au
secours Jolie Cœur je m'enfonce, vite va chercher une liane !
- Oui j'y
vais ! »
Jolie Cœur
alla chercher une liane et arriva juste à temps pour la lancer à Petit Cœur qui
n'avait plus que son cœur et ses bras qui sortaient des sables mouvants. Après
de gros efforts Petit Cœur réussit à sortir de là.
« Ouf
j'ai eu chaud, dit Petit Cœur.
- Oui, moi
aussi répondit Jolie Cœur, il faut faire plus attention, cette jungle est
vraiment dangereuse, soyons prudents ! »
Ils
continuèrent à travers la jungle et ils rencontrèrent des chutes d'eau. Il n'y
avait pas de chemin rien pour descendre, rien d'autre que de l'eau.
« Il
n'y a plus qu'une seule solution, dit Petit Cœur, nous devons sauter.
- Tu as
raison, on est obligé. Allez courage !!! Prends ta respiration et
sautons !
-
Aaaaaaaahhhhhhhh ! crièrent Petit Cœur et Jolie Cœur en sautant. »
Il y eut un
grand PLOUF, ils plongèrent profondément dans l'eau et pendant qu'ils nageaient
pour rejoindre la surface, ils virent des piranhas avec d'énormes dents.
« Il
faut se dépêcher,
- Nage plus
vite ! »
Ils
réussirent à monter sur un rocher au bord de la rivière et remontèrent sur la
berge. Et là ils virent qu'ils étaient arrivés au pied du volcan. Ils
cherchèrent l'entrée.
« Il
n'y a rien par ici, je ne vois pas d'entrée, dit Petit Cœur.
- Moi non
plus ! répondit Jolie Cœur. »
A ce moment
précis, une sicœurène sortit le cœur de l’eau et leur dit :
« Pour
le volcan, c'est là haut. »
Ils
grimpèrent et pénétrèrent enfin dans la cheminée secondaire, ils virent un trou
avec un rideau de lave. Ils le touchèrent avec leurs mains mais ils se
brûlèrent. A bout de force ils appelèrent au secours.
« A
l'aide ! crièrent-ils en cœur. »
Et là, la
lave s'arrêta de couler et Grand Cœur apparut.
III.
De nouvelles têtes
« Il
est bizarre mais il est beau ! »
Ils étaient
très étonnés.
«
Bonjour et bienvenus dans mon domaine. Que puis-je pour vous ?
- Nous avons
un problème : depuis une semaine le volcan s'est éteint, il n'y a plus de fumée
et le soleil nous tape sur le cœur, tout le monde fond. On ne sait plus quoi
faire ! Notre tête va disparaître. Regardez, notre cœur rentre dans notre
corps, oh que ça fait mal !
- On va
mourir, dit Petit Cœur !
- Mais non
dit Grand Coeur, C'est moi qui ai éteint votre volcan, parce qu'il n'y a pas
d'amour entre les Coeuriens. En effet, vos cœurs ne sont pas à la bonne place,
ils devraient être dans votre poitrine. Si ça continuait comme ça l'île allait
disparaître. Je vais vous offrir de nouvelles têtes avec la lave du volcan,
ainsi, votre cœur pourra reprendre sa place et vous serez sauvés.
- Mais à
quoi ressembleront nos têtes ? demanda Jolie Cœur.
- Revenez
demain tôt dans la matinée et je vous dirai tout, dit Grand Coeur. »
IV. Blonde
aux yeux bleus…
Le soir même
ils dormirent au pied du volcan. Le lendemain matin ils se réveillèrent et
allèrent directement voir Grand Cœur. Ils grimpèrent, ils grimpèrent, ils
grimpèrent...Ils s’arrêtèrent pour se reposer un peu et dans un grand silence,
ils entendirent au loin, une musique.
-
« D'où ça vient ? demanda Petit Coeur.
- Je n'en
sais rien, répondit Jolie Coeur, en regardant autour d'elle.
- On dirait
que ça vient de loin, dit Petit Coeur.
- Plus loin
que la mer, tu crois ? »
Ils
regardèrent au loin dans la mer et virent une petite île. Au milieu de cette
île, il y avait une espèce d'énorme trompette. C'était de là que venait la
musique.
« Bon,
on continue ?
- Oui,
allons voir Grand Cœur ».
Ils
reprirent leur chemin.
« Ouf
enfin arrivés, dit Jolie Cœur.
- Bonjour
Grand Cœur.
- Bonjour,
les enfants. Allons-y, mettons-nous au travail : la lave est prête !
Que voulez-vous comme tête ? demanda Grand Cœur.
- De la
lave ? Mais ça va brûler, dit Jolie Coeur.
- Mais non,
elle est tiède, juste comme il faut !
- Alors...
moi je veux une tête ronde, avec des cheveux blonds et des yeux bleus dit Jolie
Coeur.
- Quant à
moi, je veux une tête ronde aussi avec des cheveux châtains et des yeux verts
dit Petit Coeur. »
Comme la
lave était tiède, Grand Cœur s’en servit comme de la pâte à modeler et put ainsi faire une tête à chacun
des deux enfants.
Avec leur
nouvelle tête et après avoir remercié grand Coeur, ils prirent le raccourci que
Grand Coeur leur avait conseillé pour rentrer au village. Sur le chemin ils se
regardaient timidement et commençaient même à ressentir quelques sentiments
amoureux... Ils se découvraient.
Pour
traverser le fleuve, ils firent appel à nouveau à la sicœurène :
« Oh,
comme vous êtes beaux maintenant ! Moi j’aimerais bien avoir une tête
comme la vôtre !
-Ramène-nous
de l’autre côté du fleuve et nous te dirons comment faire. »
Arrivés sur
l’autre rive, ils lui dirent :
« Va
voir Grand Cœur, il te fera aussi une belle tête !
V. Têtes en
fête
Quand Petit
Cœur et Jolie Cœur arrivèrent au village, ce fût une grande surprise. Les
villageois ne les reconnurent pas !
« Mais
qui êtes-vous ? dirent-ils
- Mais nous
sommes Jolie Cœur et Petit Cœur !
- Mais ce
n'est pas possible, ils n'ont pas cette tête-là ! »
Et là ils
expliquèrent aux villageois tout ce qui s'était passé, et comment ils allaient
leur fabriquer des têtes à la manière de Grand Cœur.
« Grand
Cœur nous a appris à fabriquer des têtes toutes rondes avec la personnalité de
votre choix par exemple : des cheveux et des yeux de la couleur que vous
voulez, on sera tous différents.»
Petit Coeur
et Jolie Cœur se mirent au travail rapidement car la tête en forme de cœur des
Cœuriens avait presque disparu, et le trou à la place du cœur s'était presque
refermé.
Après avoir
fabriqués des têtes différentes à tous, l'amour revint au village. Les hommes
et les femmes tombèrent profondément amoureux, et ils eurent beaucoup
d'enfants. Comme la joie et l'amour sont revenus au village, pour fêter ça ils
firent une fête autour d'un feu. Et... Tout est bien qui finit bien !!
par Juliette Avenel, Yohann Bellee, Clara Ben Salah, Mathéo Betton,
Lola Claudel, Kévyn Coll, Mélanie Collet, Mathias Delarette, Kenza Depinoy,
Alexis Foubert, Hugo Fouray, Clélia Gesquin, Nolan Greard, Yanis
Gerin, Mirella Guillard, Elodie Hennequin, Alexia Heurtin, Théo Jumel,
Salma Lamnasfi, Ambre Marguerie, Mathieu Martin, Dorian Paurisse, Clément Pelletier,
Enzo Ricozzi, Elodie Rouland
Elèves de la classe CM2 de Mme. Mavounza. Ecole Colleville.
Dives-sur-Mer
I. Un vent glacial…
Il était une fois une île en
forme de T qui se situait dans les Caraïbes. La capitale était au Nord, sur un
côté. De l’autre côté il y avait un port appelé le « Beau port ».
Dans le reste de l’île en T, il n’y avait qu’un autre village. Il était au Sud,
derrière les Montagnes Chaleureuses.
Un jour Glacial arriva sur l'île
en T. Il avait des pouvoirs magiques. Glacial bloqua le port avec un iceberg
qu’il fabriqua avec son bâton magique et il fixa devant l’entrée du port pour
empêcher toute sortie et entrée des navires.
Il parla aux habitants.
« Vous devez me respecter et
faire tout ce que je veux !
-Non, nous ne sommes pas en
dictature, nous avons nos droits ! –répondirent les habitants ».
Alors Glacial provoqua une
tempête de neige. Tous les habitants furent obligés de rentrer chez eux.
Glacial bloqua portes et fenêtres
avec.... de la glace et interdit tout feux !
Glacial se fit construire un
château de glace dans l’iceberg flanqué de quatre tours rondes armées de canons
de glace qui pouvaient lancer des stalactites. Dans la partie centrale, des
cachots abritaient les soldats de glace. Dans sa chambre située dans le donjon,
un doudou de glace attendait tous les soirs le magicien.
Près du port, il y avait un vieux
cimetière. La nuit, Glacial ouvrait les tombes une par une. Il récupérait ainsi
les cadavres pour les transformer en zombies. Ses soldats craignaient la
chaleur alors il décida d’utiliser les zombies pour faire régner l’ordre
pendant la journée. Il ignorait que les zombies ne craignent pas la chaleur
mais détestent la lumière du jour. C’est pourquoi son choix allait s’avérer fatal
pour sa dictature.
II. Les Elfeux
Au sud de l'île, derrière les
Montagnes Chaleureuses vivaient les Elfeux. On les appelait ainsi car ces
spécimens ressemblaient à des lutins. Ils étaient les gardiens du feu. Solaire,
une sorcière bien étrange, était leur souveraine. Comme toutes les sorcières,
elle avait un physique particulier. Ses cheveux étaient orange avec une mèche
rose. Une grosse verrue était posée sur son nez. Sa main était composée de six
doigts et surtout elle dégageait une odeur nauséabonde.
Lorsqu’elle sut ce qui se passait
au nord de l’Île en T, elle voulut aider les habitants pour qu'ils vivent de
nouveau en paix.
« Nous devons aider les
pauvres habitants qui vivent de l'autre côté des montagnes sous la dictature de
Glacial, dit-t-elle.
-Nous sommes tous d'accord,
répondirent les habitants de Chaudeville. Nous jurons de faire payer à Glacial
le mal qu'il fait à nos frères du Nord ! »
Les Elfeux se rassemblèrent
autour de Solaire pour élaborer un plan d'attaque. Les idées fusaient de leur
esprit. L'un d'eux proposa l'idée suivante :
« Nous rentrerons la nuit et
attaquerons.
- Mais comment allons-nous
faire ? Le château est gardé de nuit comme de jour, répondit un.
-Et puis il fait trop
froid pour nous, des lutins de feux, rappela un autre. Dans l’iceberg
nous perdrons tout pouvoir ».
Ils commençaient à se disputer.
« Du calme, du calme !
dit Solaire. J’ai un plan. J’enverrai un message magique dans la capitale. Il y
aura bien des enfants courageux qui viendront nous prêter main forte !
III. Ardant et Erêve
Peu de temps après, dans la
capitale…
Ardent et Erêve participaient à
une bataille de boules de neige dans leur jardin quand ils virent un mot sur la
vitre. « Des enfants courageux doivent aller chercher Solaire, la
sorcière qui vit derrière les montagnes. Elle seule trouvera la solution à tous
vos problèmes. »
Ardent et Erêve décidèrent courir
aussitôt à la rencontre de la célèbre sorcière.
Deux heures plus tard, en chemin,
ils croisèrent une bande de zombis. En vitesse, ils décidèrent d'aller se
cacher derrière un buisson et les regardèrent passer. Ils avaient une drôle
d'allure. Ils portaient tous des vêtements déchirés et marchaient nu pieds.
Quand on les regardait de plus près, on remarquait leurs dents cassées, jaunes.
Leur chef était un soldat de glace. Il était grand et musclé. C’était un être
sans scrupule.
« Il commence à faire trop
chaud, dit le soldat de glace. Je vous laisse ici. Vous êtes chargés d’empêcher
quiconque de passer en direction des Montagnes Chaleureuses. Au revoir ! »
Depuis leur cachette dans le
buisson, les enfants regardaient les zombies prendre place, avec leurs armes,
au milieu du chemin.
« Nous sommes dans le
pétrin, dit Ardent. Nous devons franchir les Montagnes Chaleureuses pour
rencontrer la sorcière Solaire afin qu'elle nous aide à vaincre la dictature.
-Les zombies sont trop forts pour
nous, répondit Erêve. Il ne nous reste que l’astuce. Un zombie est bête comme
ses pieds, tout le monde sait ça.
IV. Glacial s’enflamme…
Les zombies décidèrent de faire
une sieste jusqu’à l’arrivée de la nuit. L’un d’entre eux, seul, montait la
garde. Ardent et Erêve se déguisèrent en zombies et le zombie de garde les
laissa passer.
Les enfants arrivèrent chez les
Elfeux. Au début ceux-ci voulurent les attaquer car ils pensaient qu’il
s’agissait de zombies. Solaire dit : « Mais non, ce sont les enfants
que j’attendais ».
Elle leur dit : « Je
vous prête mon bâton magique. Celui de Glacial est de glace et le mien est de
feu. Le mien est le plus fort, mais je suis trop vieille pour aller me battre
avec. Vous pouvez le prendre et dès que vous serez dans le château de glace,
celui-ci commencera à fondre. Alors, mes Elfeux iront dans chaque maison pour
faire fondre les verrous de glace de toutes les maisons de la capitale. Ensemble,
les habitants du Nord et les habitants du Sud pourront attaquer l’iceberg et
vaincre Glacial.
Les Elfeux étaient prêts à
attaquer le terrible Glacial qui ne pouvait se douter de leur puissance de feu.
Ils se cachèrent simplement
derrière les innombrables buissons secs de l'île.
Les zombies, ne l'oublions pas,
ne sortent que la nuit. Mal dirigés par Glacial, ils perdirent un temps fou
pour s'orienter. Le temps était compté. Il leur fallait rentrer dans leur
cimetière avant le premier rayon de soleil.
Les Elfeux ne bougeaient pas. Ils
savaient que la patience était leur meilleure arme.
Et d'un seul par la seule
présence des Elfeux, à la lumière matinale, les buissons se transformèrent en
torches.
Les zombies bloqués par la
hauteur des flammes ne purent que ….. fuir pour ne pas griller comme des
saucisses.
Ainsi Ardent et Erêve purent
continuer leur chemin.
« Enfin, nous sommes arrivés
dans le village, le château est un peu plus loin sur la gauche ».
Arrivés près du château en
nombre, les soldats de glace ne purent résister très longtemps. Ils n'avaient
plus de glace pour leurs canons.
Le château de Glacial fondit avec
la baguette magique de Solaire. Les Elfeux délivrèrent les habitants qui
pénétrèrent dans le château et firent fondre le doudou de Glacial. Il en fût
tellement peiné qu'il se suicida !
V. Une île en paix…
La bataille était gagnée.
Solaire fit fondre toute la glace
de l'iceberg qui bloquait le port. Peu à peu au rythme des marées, l'île prit
la forme d'une lettre P.
Depuis ce jour-là, l'île est en
Paix.
par Lucas Aires, Pauline Anne, Faouzi Bennour,
Coeffic Florentin, Paola Conigliaro, Julien Constantin, Maëva Cotigny, Clarisse
Gouye, Zoée Hache, Maël Kebli, Aniss Kedjour, Younès Kibachi, Chloé Lecureil,
Alban Marie, Marine Mouton, Théo Novince, Quentin Pasquet, Lise Pastol, Louison
Pourchasse, Marine Prentout, Charlotte Roges, Samuel Tanguy, Andrew Veillard
Élèves de la classe de CM2 de Mr. Mériel. Ecole
Colbert, Blainville-sur-Orne
« Une
histoire Chocolatée »
I. Une île
très bizarre
Il était une
fois une île qui s’appelait Chocolîle. En effet, elle était en chocolat sauf le
dessous qui était en roche. Elle avait une forme de grand plat ovale et était
placée sur un volcan endormi depuis longtemps : le Chococône.
Les
habitants, les Chocoliliens, étaient un peu grassouillets car ils ne faisaient
que se goinfrer de chocolat et ils ne pratiquaient aucun sport. Cependant, ils
étaient courageux car ils cultivaient du nougablé qui servaient à fabriquer le
repas des travailleurs : le nougapain. Ils avaient planté un cacaoyer
géant baptisé Crunchy et des plantes caramélivores qui attiraient toutes sortes
d’insectes qui nourrissaient les personnes âgées.
Les maisons
rondes étaient disposées en cercle autour du cacaoyer géant, du côté Ouest de l’île
et à l’opposé, se situait le château du roi, tout près de la forêt. Là-bas,
vivaient des animaux en guimauve et en pain d’épices. Il y avait même des
moustiques en gélatine. Le roi possédait une vache mauve « Mika » qui
produisait assez de lait pour élever tous les bébés de l’île. Il restait, au
milieu de l’île, un terrain chocolisse où les enfants adoraient patilisser.
Quand il
neigeait, les flocons étaient en chocolat blanc glacé. Quand le vent soufflait,
c’était du cacao en poudre et quand il pleuvait, les gouttes de chocolat
étaient amères. Le tout se retrouvait mélangé et formait des fontaines
chocolatées délicieuses. Un vrai paradis…
Le roi de
cette île, Cacao 70%, était bête et obèse. Son sport préféré était de manger du
chocolat toute la journée. Un jour, il engloutit 5 kg de chocolat et ce fut son
record ; c’est là qu’il eut une idée. Et il courut en parler à ses
ministres.
Le premier
ministre, Choconoir, qui était sérieux et prudent, l’écouta avec
attention :
« Pour
le centième anniversaire de notre cacaoyer géant, l’emblème de l’île, je vais
organiser une grande fête foraine interîltionale avec un concours du plus gros
mangeur de chocolat, qu’en pensez-vous chers ministres ?
- Ce projet
coûtera bien trop cher à la chocobanque ! critiqua Choconoir.
- Moi, je
trouve que c’est une bonne idée, dit Chocoblanc, le deuxième ministre qui était
mou et aussi bête que le roi. Les gens n’auront qu’à se servir à manger
directement sur les plantations de l’île.
- Comme ça,
elle deviendra comme du gruyère pauvre imbécile ! s’énerva Choconoir.
- Oh là,
arrêtez de vous disputer, intervint le troisième ministre, Chocolait qui était
prudent et doux. On organisera le concours à la fin de l’hiver, comme ça ils
mangeront la choconeige qui sera tombée.
- Excellente
idée comme toujours ! s’exclama le roi ravi. »
Pendant des
mois, les chocoarchitectes fabriquèrent une grande Chocoroue, le Chocosuper8,
le Tagadou et un train Chocomine sur le terrain chocolisse. Quand tout fut
terminé, le roi prit son tokichoco pour inviter les habitants des îles
voisines :
« Avis à l’île en T, l’île en Cœur, l’île
du Son, l’île Tournante et l’île Volcan, Chocolîle vous invite à une superbe
fête et à un grand concours du plus gros mangeur de chocolat les 1er
et 2 mars. Venez nombreux !»
III. La fête
foraine
Par un beau
jour ensoleillé, les touristes arrivèrent par centaines sur Chocolîle. Le roi
les accueillit avec honneur. La fanfare joua un air sucré avec des trompettes
en nougat, des trombones en sucette. Il déroula son tapis en chocolat noir et
blanc et les habitants lancèrent des confettis chocolatés et des serpentins en
sucre pop. La fête commença et tout le monde se dirigea vers les jeux. Certains
touristes montèrent à la grande roue pour admirer Chocolîle, quelques-uns
zigzaguèrent dans le Chocosuper8, d’autres sautèrent sur le Tagadou et les
derniers s’amusèrent dans le Chocotrain. Toutes ces émotions leur avaient donné
faim et c’était l’heure du concours Chocomange tant attendu.
Les touristes prirent des couvertures en sucre
et s’installèrent autour du Crunchy, prêts à encourager les 30 candidats.
Malheureusement, la neige n’était pas beaucoup tombée cet hiver et la chaleur
des jours derniers l’avait déjà fait fondre entièrement. Les candidats durent
manger les plantations. Au bout d’une heure, il ne restait plus que deux obèses
en finale, les autres s’étant arrêtés sur le point de vomir ! Un habitant
de l’île en T arracha une racine du cacaoyer géant sans savoir que celle-ci
était profondément attachée au Chococône. Au fur et à mesure que les deux
concurrents mangeaient les racines de l’emblème de l’île, le trou du volcan se
débouchait provoquant son réveil. C’est alors qu’une légère secousse se fit
ressentir. Certains touristes paniquèrent et s’enfuirent aussitôt de l’île. Les
autres acclamèrent le vainqueur du concours dont le contour du ventre mesurait
deux mètres ! Il fallut l’aide des trois ministres pour le porter jusqu’à
une chambre tellement il avait mal au ventre.
IV. Le
réveil du Chococône
Pendant la
nuit, le volcan cracha un petit jet d’eau qui souleva légèrement l’île. Comme
tous les gens dormaient profondément comme des bébés, personne ne se rendit
compte de quoi que ce soit. Au petit matin, le sol trembla à nouveau de plus
belle, réveillant les animaux qui se mirent à hurler sans répit. Tout le monde
s’éveilla en sursaut. Dès que le roi mit un pied hors de son palais, ce fut un
jet d’eau puissant cette fois qui propulsa l’île en l’air. Quelques
Chocoliliens sautèrent à l’eau alors que d’autres s’accrochèrent aux arbres de
la forêt ou sur le Crunchy. Finalement, l’île retomba à l’envers comme une
tartine de Nutella sur le sol. Il n’y avait plus qu’une terre rocheuse à la
surface alors que toutes les habitations étaient sous l’eau. Grâce à leurs
rondeurs, les participants au concours flottèrent, sauvant ainsi de nombreuses
personnes qui s’accrochaient à eux comme à une bouée. Le roi, quant à lui,
s’aida du tronc du Crunchy pour atteindre quelques racines, les arracha et fit
un trou. Il ne put passer malheureusement que la tête ! Les ministres en
apnée lui poussèrent aux fesses pour le décoincer. Ils poussèrent si fort que
le roi s’envola dans les airs comme un bouchon de Champany, il retomba sur le
ventre et rebondit tel un ballon. Puis, ce fut aux ministres de sortir de
l’eau.
V. Deux
génies
Devant la
situation désespérée, le roi et ses trois ministres se disputèrent :
« C’est de ta faute, espèce de truffe, il
ne fallait pas leur dire de manger Chocolîle, cria Choconoir.
- Mais non,
c’est de la tienne, chocolat moisi, si tu avais été plus généreux, on n’en
serait pas là ! corrigea Chocoblanc.
- Arrêtez de
vous disputer, bande de chocoàlanoix ! coupa Chocolait.
- Vous n’êtes
que des chokidiots incompétents. Vous ne méritez pas d’être mes ministres. A
partir d’aujourd’hui, vous n’avez plus qu’à vous inscrire au
chocochômage, » s’énerva le roi.
Placé désormais à côté de l’île, le volcan crachait à
présent des pierres de lave qui tombaient sur divers points de l’île. Le
volcanologue Chokeinstein regardait la trajectoire de ces roches et décida de
chercher son ami, Chocochoc, l’ingénieur, parmi les rescapés affolés. .
« Ah, te voilà, Choc ! J’ai étudié
la fréquence et la trajectoire des pierres. Elles sont éjectées toutes les
trois minutes. Des petites sont propulsées loin là-bas et de plus grosses
s’arrêtent ici…
- Attention
Chokeinstein, une pierre ! hurla Chocochoc en poussant son ami.
- Ouf, j’ai eu
chaud, heureusement que tu as eu ce réflexe ! remercia Chokeinstein.
- Il faut
trouver une solution et vite, réfléchit Choc. J’ai une idée ! Il faut
réunir toutes les pierres au bord de l’île afin que ça fasse contrepoids et que
Chocolîle se retourne.
- Génial, mais
comment faire pour transporter tout ça ?
- Il faut
former une chaîne humaine avec tous les Chocoliliens. »
Alors qu’ils
se réjouissaient de leur idée, ils entendirent des cris perçants.
« Au secours, au secours ! »
Les deux amis virent la princesse Pâtatartiner en train de se
noyer. Ils sautèrent aussitôt à l’eau et nagèrent jusqu’à la sauver. Ils la
remontèrent sur l’île à l’envers.
« Oh, merci ! Vous m’avez sauvé la vie ! dit-elle
en pleurant.
- Mais
pourquoi pleurez-vous chère princesse ? questionnèrent les deux hommes.
- Je pleure
parce que l’île est désespérément déserte. Nous n’avons plus de nourriture,
plus rien !
- Rassurez-vous,
nous avons une solution pour retourner l’île.»
Les scientifiques expliquèrent tout à la princesse.
« Mais, c’est une idée formidable. Allons vite en parler à
mon père. »
Chokeinstein, Chocochoc et la princesse se précipitèrent vers le
roi et ses ministres.
« Sire, nous avons une idée pour retourner l’île !
s’exclama Chokeinstein.
- Taisez-vous,
vous ne voyez pas que je suis en train de discuter, ordonna le roi.
- Père, c’est
une bonne idée. Ecoute-le s’il te plait supplia la princesse.
- Bon
d’accord, je vous écoute deux minutes. »
Les deux amis expliquèrent leur idée.
« Ça a pris plus de deux minutes, ronchonna le roi. Mais,
c’est une bonne idée. Allez vite, pendant ce temps, je vais faire une
sieste. »
VI. Une
nouvelle vie
Les Chocoliliens travaillèrent pendant des semaines. Au fur et à
mesure des travaux, ils devenaient de plus en plus minces. Tous, sauf le roi et
ses ministres. Au bout d’un mois, l’île se retourna enfin grâce au volcan qui
fit tomber un gros jet de pierre sur l’île déjà inclinée.
« Ouais ! On a réussi !
- Oui, c’est
ça ! Mais moi, je suis encore mouillé », se plaignit le roi.
Un mois dans l’eau, tout était rétréci. Les maisons étaient plus
petites, même le cacaoyer géant ne mesurait plus que 50 mètres. Comme les gens
étaient tout minces, ils rentraient encore chez eux. Mais le roi et les
ministres étaient toujours gros et ne pouvaient plus entrer nulle part.
« Chers sujets, il faut me construire un nouveau château.
- Et bien, tu
te le construis tout seul ! cria un habitant.
- Mais, c’est
moi le roi !
- Tu étais le
roi. Un mauvais roi ! Maintenant, on va faire des élections et on choisira
le meilleur d’entre nous comme président. »
Chokeinstein
fut élu président, Pâtatartiner fut nommée 1er ministre et
Chocochoc, ministre de l’ingénierie.
Le chocolat,
le caramel, tout était devenu salé ! Même les animaux ! Le lait de
Mika était salé aussi ! C’est ainsi qu’on inventa le chocolat léger et le
caramel salé !
Et comme les
gens mangeaient moins de sucreries, ils ne furent plus jamais gros !
Par Joris Alta,
Lucie Blanchet, Daniil Chadrin, Florian Conflant, Sarah Dahmani, Marius
Delamontagne, Maxence Durande, Jules Furstenberger, Mattéo Guernier, Dine
Hacini, Carla Hernandez, Théo Hibert, Mathis Jamzq, Emma Larche, Samuel Le
Drian, Victoria Le Gall, James Louis, Lou-Anne Massier, Hugo Noblet, Théo
Osmont, Alexandre Tasset, Oriane Thomas, Pauline Trabay.
Élèves de la classe de CM2 de Mme. Roger. Ecole Juliot Curie
Blainville-sur-Orne.
« L'île
du son »
I. Les
Sontenlair
Il
était une fois en Amérique latine une île tropicale en forme d'oreille, très
bizarre, qui s'appelait l'île du Son. Eh oui ! Comme sa forme l'indiquait,
elle s'appelait bien l'île du Son !
Elle
était composée de trois grandes montagnes qui entouraient un objet immense. Au
centre de ces trois montagnes était placé un petit village, très chaleureux
mais très étrange, le village des Sontenlair.
Beaucoup
d'arbres fruitiers poussaient sur l'île et faisaient le bonheur des
habitants : bananiers, cocotiers, palmiers, manguiers...Les villageois
mangeaient aussi beaucoup de litchis et de papayes.
L'île
faisait partie d'un archipel et se situait à une heure de bateau de l'île des
Ccœuriens. Dans l'océan Pathétique, vivaient toutes sortes d'animaux : des
millions de poissons de toutes les couleurs, des crabes, des crevettes roses et
grises, des oursins, des bénitiers… Pour manger, les villageois allaient pêcher
tous les jours. Quand ils avaient fini de manger, les habitants jetaient à même
le sol leurs déchets.
Mais
au fait, je ne vous ai pas parlé de l'immense objet au centre de l'île. Cet
objet, placé en plein cœur du village, c'était … une trompette ! Elle
faisait de la musique tous les dimanches, ce qui amenait la joie et l'harmonie
chez les Sontenlair qui partageaient gaiement la fête entre amis.
Au
niveau du sol, la trompette ressemblait à un tube très étroit ; mais si on
levait la tête, elle s'élargissait, s'élargissait ! Et se finissait en un
véritable pavillon. Chaque dimanche, on n'avait jamais su pourquoi, la
trompette sonnait ou plutôt elle jouait de la musique. C'était comme un corps
de voix et d'instruments, comme une troupe qui aurait chanté et joué une mélodie.
Mais les Sontenlair se moquaient bien de savoir pourquoi la trompette jouait.
Du moment qu'ils pouvaient faire la fête, c'était tout ce qui les intéressait.
Chaque
dimanche, les Sontenlair sautaient, dansaient et du coup leurs sauts et leurs
danses écrasaient les déchets et les faisaient rentrer dans la terre.
II. La
trompette ne sonne plus
Un
dimanche, un malheur arriva.
Pourtant
la journée avait bien commencé. Il faisait un soleil magnifique et les
Sontenlair avaient préparé la fiesta : les femmes avaient confectionné des
gâteaux aux fruits tropicaux ; les enfants avaient décoré les maisons et
les rues avec des nœuds, des guirlandes en papier et des dessins ; les
hommes les plus forts avaient amené des tables et des chaises ; les musiciens
avaient accordé leurs instruments.
A
midi, la trompette se mit à jouer, d'abord tout doucement, puis de plus en plus
fort ; mais soudain, un son horrible sortit de l'immense instrument. Cela
ressemblait à un barrissement d'éléphant, ou au bruit d'une corne de brume. Les
habitants, très surpris, se bouchèrent les oreilles mais cela ne suffit pas
pour ne plus entendre ce bruit insupportable.
Après
quelques minutes, le vacarme s'arrêta.
Les
habitants, privés de fête, rangèrent le matériel, jetèrent la nourriture, les
boissons et les décorations par terre. Puis ils rentrèrent chez eux, tout
tristes.
Toute
la semaine, tous se posèrent la même question : pourquoi la trompette ne
sonnait-elle plus ?
Un
autre dimanche arriva. A midi, tous les Sontenlair se réunirent au centre du
village, autour de la trompette, attendant avec impatience et espoir qu'elle se
mît à jouer. Malheureusement, rien ne se produisit. Après une très longue
attente, les villageois se dispersèrent, très déçus.
Les
gens imaginaient toutes sortes d'hypothèses pour expliquer le silence de la
trompette.
Le
troisième dimanche, la situation empira.
Les
habitants se réunirent de nouveau au pied de l'instrument. La tension montait
car ils ne supportaient plus d'être privés de fête.
- Vu
que des cocotiers sont plantés près de la trompette, une noix est sûrement
tombée dedans et a bouché le conduit.
-
C'est à cause du maire. Il n'entretient pas assez le village.
- Moi
je crois plutôt qu'un oiseau est entré dans la trompette et qu'il est resté
bloqué à l'intérieur.
- N'importe
quoi !
Cela
faisait déjà quinze jours que les gens proposaient des théories pour expliquer
ce qui s'était passé. Ce jour-là les disputes dégénérèrent.
- Et
si c'était une fuite de gaz ? La trompette risque d'exploser. On devrait
peut-être évacuer le village ?
Toute
la journée des bagarres éclatèrent. La police débarqua rapidement mais fut vite
dépassée.
Musica,
une adorable jeune fille, essaya bien de ramener les gens à la raison, mais
avec sa toute petite voix flûtée, personne ne l'entendait. Alors elle s'assit à
l'ombre, tout contre la trompette, et joua de la guitare. Assez vite, des gens
se calmèrent et entourèrent la jeune fille pour l'écouter.
Hélas
au nord du village un petit groupe continuait à se battre, la rage au cœur, et
il semblait que rien ne pouvait les arrêter. Le maire, M. Cocofruit, appela son
ami Robertillo à l'aide.
-
Robertillo, viens vite avec moi. Il faut empêcher les villageois de
s'entretuer. Tu es le seul à pouvoir les séparer.
Il
faut dire que Robertillo, avec ses gros
bras musclés, impressionnait la population.
Le
calme revint enfin. Tous se sentaient énervés, honteux et malheureux.
Le
maire promit alors :
- Je
vais vous sauver. Nous allons envoyer un commando de choc qui devra découvrir
pourquoi la trompette ne fonctionne plus et qui essayera de la réparer.
III.
Une équipe de choc
M.
Cocofruit s'approcha de Robertillo et lui demanda s'il voulait faire partie de
l'équipe de choc. Robertillo accepta,
mais au fond de lui il disait non, car il avait le vertige et savait qu'escalader
la trompette serait pour lui une épreuve terrible. Seulement, il ne pouvait pas
décevoir son ami le maire. Et puis la population avait besoin de lui ; il était
le plus fort du village, alors il pourrait être utile au groupe.
- Au
fait, Robertillo, si tu connais des personnes qui peuvent faire partie du
commando, n'hésite pas à m'en faire part.
- Je
pense à Toto, l'intello. Je vais le chercher.
Robertillo
se rendit chez son ami. Dès qu'il rentra dans la maison, il aperçut des
kilomètres de câbles qui pendouillaient au mur.
-
Toto ! Où es-tu ? hurla Robertillo qui ne voyait pas son ami.
- Je
suis ici, répondit une voix étouffée.
Robertillo
s'avança en soulevant quelques branchements électriques et arriva enfin devant
Toto qui s'exclama :
-
Salut, regarde un peu cette petite merveille de technologie !
Robertillo
s'approcha et vit une forme humanoïde robotisée, fabriquée avec un aspirateur,
un micro-onde, un fer à repasser ainsi que des pièces de moteur et
d'articulations.
-C’est
quoi ça ? Tu jettes de vieux trucs de ton atelier ?
-Mais
non ! C’est mais dernière invention ! Je te présente mon génial
robot…
-Pas
le temps ! Je viens te voir car, comme tu le sais, le maire cherche à
constituer un commando. Viens avec nous !
- Avec
grand plaisir ! Mais j'y pense ! Emmenons aussi Robotsuisse. Je l'ai
inventé au cas où une catastrophe arriverait. Multifonction, il est autant
cuisinier que médecin et ingénieur. Il peut régler n'importe quelle situation.
Il pourra s'occuper de la nourriture et ainsi les autres n'auront pas besoin de
transporter des provisions. Il le fera pour eux. Avec des sacs moins lourds, on
aura moins de difficultés pour grimper.
Lorsque
Toto, Robotsuisse et Robertillo revinrent sur la place du village, Mme Sissi
Cocofruit fit remarquer à son mari qu'ils avaient besoin d'un spécialiste de
l'escalade.
-
Alors choisissons Scala, la spéléologue alpiniste. Elle est la seule à avoir
réussi l'escalade du mont Piano, le plus haut de l'île. C'est une super
grimpeuse, idéale pour ce genre de situation. Elle n'hésite jamais !
-
D'accord, dit le maire. Allez la chercher.
- J'y
vais répondit Toto.
Musica,
restée près de la trompette, avait tout entendu. Elle s'approcha du
maire :
- M.
Cocofruit, laissez-moi les accompagner ! J'aimerais tellement voir l'intérieur
de cette trompette.
- Mais
à quoi servirais-tu ? Tu es trop petite.
- Je
pourrai remonter le moral du commando et la musique, je m'y connais.
Chacun
se prépara pour l'expédition.
Robertillo
remplit son sac de barres énergétiques pour se donner des forces. Robotsuisse
ferait à manger, mais Robertillo avait toujours faim, alors il préférait
prévoir des provisions supplémentaires.
Toto
nettoya ses lunettes et glissa dans sa sacoche son carnet d'expédition ainsi
qu'un livre « L'aventure pour les nuls » …
Scala
fournit à chacun le matériel de base : les baudriers, les casques avec lampe
frontale et des mousquetons. Elle emporta aussi une série de cordes ainsi qu'un
pic et bien d'autres choses.
Musica
emporta une écharpe pour ne pas attraper froid, ainsi qu'un cahier de chant et
un harmonica.
Robotsuisse,
lui, n'avait besoin de rien puisqu'il possédait déjà de multiples fonctions.
Avant
de partir en expédition, ils allèrent examiner de près la trompette. Musica,
toute émue par la beauté du magnifique instrument, s'approcha et embrassa le
tube.
- Mais
qu'est-ce que tu fais ? On n'embrasse pas un instrument ! dit Scala.
- Tu
ne comprends pas ! Pour moi, c'est … magique ! lui répondit Musica.
Robotsuisse
intervint avec sa voix métallique :
- Stop ! Arrêtez vos chamailleries. On va
manger. Je vous ai préparé des spaguettis.
Le
ventre plein, ils allèrent se coucher.
IV.
L’expédition
Le
lundi matin, Scala se leva d'un bond. Elle avala son petit-déjeuner, s'habilla
en moins de deux et vérifia une dernière fois son sac. Puis elle saisit le
téléphone et appela Toto.
-
Bonjour, Scala, répondit son ami. Tu es prête ?
- Oui
et je passe te prendre dans dix minutes. Bises.
-
Quoi ? voulut dire Toto, je ne suis pas prêt ! Mais Scala avait déjà
raccroché.
Alors
Toto se prépara en quatrième vitesse : chemise mal boutonnée, chaussettes
dépareillées, chaussure droite sur le pied gauche...
Il
n'eut pas le temps non plus de se coiffer ni de se laver les dents.
Pendant
ce temps, Musica et Robotsuisse sonnaient chez Robertillo.
Il mit
du temps à venir ouvrir la porte. Il était en pleurs.
- MAIS
QU'EST-CE QUI T'ARRIVE ? demanda le robot.
- Il
faut que je vous avoue quelque chose. J'ai … J'ai …
- Eh
bien allez, dis-nous, insista Musica.
- J'ai
le vertige ! Rien que de lever la tête pour regarder la trompette, j'ai
des frissons.
- Bon,
alors on y va sans toi ? demanda Musica.
- Ah
si ! Je viens, même si j'ai le vertige. Sinon, qui vous protégera ?
- Tu
es sûr ?, demanda la musicienne.
-
Certain, répondit Robertillo en séchant ses larmes.
Robotsuisse
lui fit boire un sirop de papaye, pour qu'il n'ait plus le vertige.
Tous
se retrouvèrent au pied de l'instrument. Le commando était prêt au départ.
Scala
escalada la première. Elle grimpait et installait des pitons régulièrement dans
la paroi. Les autres montaient derrière, attachés par une corde. Soudain Toto
glissa. Il cria et fut stoppé net par la corde.
- Aïe
! ça brûle !
Sa
main gauche avait une marque rouge là où la corde avait frotté.
Ils
continuèrent à monter. Musica chantonnait ; les autres ne disaient rien, sauf
Robertillo qui se plaignait de la hauteur.
La
dernière partie de la montée fut plus difficile : la paroi devenait de
plus en plus glissante et courbée. Robotsuisse sortit des ventouses de son
corps et les distribua à chacun. Ainsi, ils réussirent à atteindre le sommet de
la trompette.
Là,
ils s'assirent sur le rebord et contemplèrent la vue.
-
C'est si beau !, dit Toto admiratif.
En
bas, le village était minuscule et les villageois ressemblaient à des fourmis.
Les montagnes entouraient le village de verdure. Deux palmiers immenses
dépassaient de l'un des sommets. Scala reconnut sur le mont Piano la voie
qu'elle avait suivie, deux mois plus tôt, lors de son ascension jusqu'au
sommet.
Au-delà
des montagnes, l'océan infini étincelait sous le soleil. Au milieu du turquoise
de l'océan, tous aperçurent une tache en forme de cœur.
-
Regardez, fit Toto, ce doit être l'île des Cœuriens.
-C’EST
EXACTE, dit Robotsuisse. ET PLUS LOIN ON VOIT L’ÎLE VOLCAN ET L’ÎLE BETON ET
FLAMMES.
-Nous n’avons
pas une vue aussi bonne que toi, répondit Scala. Poursuivons.
Ils se
décidèrent enfin à descendre à l'intérieur de la trompette. Ils furent surpris
de découvrir un escalier qui courait en colimaçon tout autour. La descente dura
des heures.
A un
moment, Musica s'assit sur une des marches.
- Je
n'en peux plus ! gémit-elle, je suis fatiguée.
-
Musica, relève-toi ! N'oublie pas qu'on fait ça pour tout le village.
- Tu
as raison, Toto, mais on pourrait peut-être s'arrêter pour manger. J'ai une
faim de loup ! remarqua Robertillo.
- Pas
question, s'énerva Scala. On doit remplir la mission rapidement surtout qu'on
ne sait pas pour combien de temps on en a.
-
C'EST JUSTEMENT POUR CELA QU'ON VA FAIRE UNE PAUSE. SANDWICHS POUR TOUT LE
MONDE ! décida Robotsuisse.
Finalement
tous furent heureux de cette pause bien méritée.
V. Le village souterrain
La
bande se remit en route. Le tube de la trompette était de plus en plus étroit
et sombre et la descente devenait de plus en plus périlleuse. Après plusieurs
heures, ils atteignirent enfin le fond.
Il
faisait nuit noir et très froid.
-
Pouah ! ça sent mauvais, dit Robertillo.
- Tu
as raison, affirma Musica en se bouchant le nez. Et tous en firent de même.
- Je
ne sais pas pourquoi, mais à mon avis, c'est à cause des conserves et des peaux
de bananes pourries qui sont par terre, répondit Toto.
- Bon,
ce n'est pas grave, cette odeur. On doit assumer notre rôle. On fait partie du
commando. Il faut réussir la mission, ne l'oublions pas ! rappela Scala.
-Mais
on va où ? demanda Toto. On ne voit pas ni porte, ni trou, ni fissure dans
les parois. On dirait qu’il n'y avait pas d'issue.
Tous,
désespérés, s'affalèrent sur les parois.
Et
souvent, sous le poids de Robertillo, une brique s'enfonça dans le mur puis un
drôle de mécanisme apparut. Des lianes s'écartèrent, laissant place à une porte. Scala voulut l'ouvrir mais
en vain.
- Le
mécanisme est coincé ! s'énerva-t-elle.
- Du
calme, ne t'énerve pas, je suis là, dit Robertillo. Et il ouvrit la porte avec
la plus grande facilité.
Là ils
découvrirent une espèce de jardin souterrain. On aurait dit un labyrinthe.
Ils
entrèrent prudemment et se mirent en marche. Le sol était couvert de
déchets : canettes rouillées, morceaux de papier à moitié décomposés,
bouts de tissus décolorés, restes de noix de coco et d'ananas...
- On
dirait les trottoirs du village après la fête.
- Mais
regardez ! Ça ressemble à nos déguisements de la dernière fois.
Le
chemin tournait sans cesse. Les nombreux virages finirent par donner le tournis
aux membres du commando.
-
Ouille ! Ça sonne dans ma tête, souffla Musica.
-
ALLEZ, ON EST BIENTOT ARRIVE, encouragea Robotsuisse.
- Tu
rêves, dit Toto en se frottant la tête. Encore, on a de la chance ; il ne
s'est rien passé. On n'a pas rencontré de bêtes gluantes.
Mais à
ce moment, un énorme monstre apparut au détour d'un virage. Musica se mit à
pleurer de peur. Tous se mirent à courir, loin, très loin devant pour échapper
au monstre. Soudain ils arrivèrent devant un gros tas de déchets qui bloquait
le passage.
- Il faut
trouver une solution, dit Scala, ou le monstre va nous rattraper.
- J'ai
une idée, répondit Toto. Robotsuisse, fais fonctionner ton système
« poubelle ».
Robotsuisse
obéit. Il creusa ainsi un tunnel au milieu des déchets. Le commando passa et le
tas s'écroula sur le monstre.
- Vous
avez vu ! On aurait dit un cafard géant.
Ils
continuèrent leur chemin. Au bout d'un moment, ils arrivèrent devant un énorme
cylindre.
-
Qu'est-ce que c'est que ça encore ?
- Mais
c'est un piston de trompette, dit Musica.
- N'importe
quoi, répliqua Scala. Tu as vu la taille ?
- Oui
justement, c'est un piston de notre trompette.
- EH
LES FILLES, ARRETEZ DE VOUS DISPUTER, dit Robotsuisse. PISTON OU PAS, IL FAUT
LE TRAVERSER.
-
C'est raide et ça tourne, remarqua Robertillo se penchant sur le trou béant. On
dirait un toboggan, mais je n'arrive pas à voir où il va car il fait trop
sombre.
-
Laisse-moi faire, je vais descendre. Mais avant nous allons créer un langage
lumineux, décida Scala. Un coup de lampe pour dire que vous pouvez me rejoindre
et deux coups pour vous dire d'attendre s'il y a un problème.
-
D'accord, dirent les autres.
Elle
jeta une corde dans le vide, puis elle se laissa glisser d'un coup. Au bout
d’un long moment ils entendirent un cri étouffé, puis le silence.
Les autres
commencèrent à s'inquiéter et Musica dit :
- Je
crois qu'il y a un problème.
- Mais
je ne vois aucun signe lumineux, dit Robertillo.
- Si
elle est blessée, elle ne peut peut-être plus utiliser sa lampe, remarqua Toto.
- Oui,
il faut que quelqu'un descende.
- Pas
moi, dit Toto tout de suite.
-Moi,
j’irais, fit Robertillo. Mais j’ai le vertige et…
- Moi,
j'y vais ! dit Musica.
-
ESPECE DE PEREUX ! cria Robotsuisse aux autres. ELLE EST BIEN TROP PETITE
!
-
Petite mais futée, répondit la musicienne.
Puis
elle se lança dans l'immense toboggan et, au bout d'un certain temps, cria :
-
Youpi !!!
Soudain
les autres virent un signe lumineux.
- On y
va, dit Robertillo.
Tous
glissèrent et rejoignirent Musica et Scala, qui restaient bouche bée devant ce
qu'elles voyaient.
Ils
étaient arrivés dans une immense grotte au milieu de laquelle se trouvait un
lac entouré d'un tout petit village. Les maisons en forme d'instruments ou de
notes de musique étonnèrent le commando. Les arbres avaient la forme de
trompettes. L'endroit paraissait sympathique mais tout était couvert de
déchets.
Le
groupe s'approcha des maisons.
-
C'est extraordinaire ! Incroyable ! s'exclamèrent-ils, les yeux
écarquillés.
Ils
entrèrent dans une maison et virent une petite bonne femme un petit peu potelée
avec un bonnet de nuit pointu.
-
Bonjour madame, comment allez-vous ?
- Pas
vraiment bien.
-
Pourquoi ?
-
Parce que le village est pollué. Nous sommes tous malades. Nos animaux aussi et
même les plantes dépérissent. Je crois que c'est bientôt la fin du monde des
Sontenbas.
- Les
Sontenbas ? s'exclama Toto. Nous venons du village des Sontenlair.
-
Savez-vous ce qui pollue votre village ? demanda Scala.
- Ah !
Si on le savait ! Je peux juste vous dire que l'eau qui tombe de notre ciel
n'est plus transparente depuis longtemps. Et il y a de plus en plus d'objets
bizarres qui tombent du plafond. Les déchets viennent du ciel.
- Mais
non ; c'est nous qui sommes en haut. Notre village est juste au-dessus du
vôtre, remarqua Robertillo.
-
Alors c'est vous qui détruisez notre village !
Tous
les membres du commando se regardèrent ébahis.
- Nous
ne savions pas que vous étiez là. On peut vous aider et après, on réparera la
trompette qui ne joue plus depuis trois semaines, dit Scala.
-
Mais, répondit la petite femme étonnée, c'est nous qui jouions de la musique.
On faisait la fête tous les dimanches. Mais depuis que le village est malade,
plus de fête, plus de musique !
-
Alors il suffit de soigner les Sontenbas pour tout régler, s'exclama Musica.
- Il
faut qu'on s'organise, reprit Scala. Il faut remonter pour prévenir là-haut de
ce qui se passe. Mais on doit aussi rester pour soigner les Sontenbas.
Heureusement
que Robotsuisse était là. Il installa des torches partout dans le village pour
y voir clair, puis il se mit au travail ; c'est-à-dire qu'il commença à
aspirer les ordures.
VI. La convalescence des Sontenbas
Toto
et Scala décidèrent de remonter. Ils grimpèrent le long du toboggan grâce aux
ventouses de Robotsuisse.
Enfin
ils arrivèrent au village. Ils racontèrent tout ce qu'ils avaient vu. Ils
expliquèrent qu'il y avait un village sous le leur, en bas de la trompette, à
plus de 100 mètres de profondeur.
Les
Sontenlair furent très étonnés.
-
C'est donc à cause de nous que la trompette ne marche plus. Et que tous ces
gens sont malades !
-
Comment peut-on les aider ? demanda le maire.
Toto
expliqua que le plus important était de dépolluer.
Aussitôt
les villageois s'organisèrent pour ramasser les déchets. Ils les trièrent et se
retrouvèrent avec plusieurs tas.
- Qu'allons-nous
en faire ?
- Il
faut construire une usine pour recycler tout ce qu'on a ramassé et aussi toutes
les ordures à venir.
- Oh
oui ! Il n'est plus question de jeter dans les rues.
Sous
la trompette, Robotsuisse commença par l'essentiel : l'eau. Il installa un
système de pompage et d'épuration de l'eau du lac.
Robertillo
pendant ce temps, parcourait le village et ramassait tous les déchets. Il les
jetait dans une brouette puis les entassait dans un recoin de la grotte.
Musica
jouait de la musique ce qui redonnait de la joie et de l'espoir aux Sontenbas.
Elle avait accroché son harmonica comme on accroche des lunettes. Ainsi elle
jouait tout en balayant le sol.
Robotsuisse
fabriqua ensuite une potion qui redonnerait de l'énergie aux Sontenbas. Il
construisit enfin une drôle de machine, plus haute qu'un homme.
-
MUSICA J'AI BESOIN DE TOI. MON INVENTION FONCTIONNE A L'ENERGIE MUSICALE. ELLE
EST RACCORDEE A CE CLAVIER. DES QUE TU VAS JOUER, LA MACHINE VA PROJETER DES
ONDES DANS LA GROTTE. CES ONDES VONT PURIFIER L'AIR. ON VA FAIRE PASSER CHAQUE
SONTENLAIR DANS LA MACHINE. ILS VONT EN RESSORTIR NETTOYES ET DEBARRASSES DES
MICROBES.
-
Génial ! On s'y met ? s'écria-t-elle en posant son balai.
- OUI.
ROBERTILLO ? PASSE DANS CHAQUE MAISON DEMANDER AUX HABITANTS DE VENIR DANS LA
MACHINE.
- J'y
vais.
Les
habitants s'approchèrent. Certains, très malades, étaient soutenus par
d'autres. Chacun leur tour, ils traversèrent la machine.
A la
sortie, Musica leur donnait à boire la potion et leur distribuait des pastilles
à mettre dans l'eau.
Ils
restèrent plusieurs semaines, le temps que tous les Sontenbas soient guéris et
que la grotte soit parfaitement nettoyée.
Pendant
ce temps, les Sontenlair s'organisèrent pour construire l'usine. Ils achetèrent
des matériaux et commandèrent un grand tuyau pour relier l'usine au village.
Pendant un mois, ils creusèrent, tapèrent, vissèrent… Ils finirent enfin
l'usine qui fonctionna à merveille.
Quand
Musica, Robertillo et Robotsuisse retournèrent dans leur village ils furent
accueillis par des cris de joie. Musica, toute émue, courut vers son père
qu'elle embrassa en premier. Ils aperçurent un magnifique bâtiment bleu ciel,
construit sur la pente d'une des montagnes.
- Vous
avez vu notre usine ? demanda fièrement Toto. Désormais, le village
restera propre.
-PAS
« LE VILLAGE », corrigea Robotsuisse. LES VILLAGES ! Le village
des Sontenbas ne sera plus jamais pollué par notre faute.
Robertillo
n'en revenait pas de voir les rues si belles, sans détritus partout.
Quand
Toto et Scala redescendirent, tout avait changé chez les Sontenbas ! Tous les
arbres chanteurs rechantaient. Les allées étaient couvertes de fleurs qui
tintaient comme des clochettes. Le lac avait retrouvé sa beauté. L'eau était
claire et remplie de poissons en forme de notes de musique.
Chaque
dimanche les Sontenbas se retrouvèrent sur ses rives et firent la fête. La
trompette résonna de nouveau sur l'île du Son. La joie était revenue en haut et
en bas.
Bien
sûr, nos cinq aventuriers reçurent la médaille du courage.
Chaque
dimanche, les habitants dansèrent et s'amusèrent. Et désormais chaque année,
les deux peuples réconciliés firent une fête monumentale pour rappeler leur
rencontre et leur accord pour respecter la terre.
Par Manon
Beaury, Chloé Borelli, Philippe Bosquain, Maéva Chauvin, Faustine Henry,
Stannyslas Heuze, Victor Lanois, Yoann Le Moult, Thomas Lecarpentier, Valentin
Leclerc, Andréa Lecuyer, Lauryne Lemarie, Louise Lena, Enguerrane Liebart,
Florian Louet, Rémy Lukacs, Léna Mure d’Alexis, Liouba Ninauve, Edvin
Osmanovic, Nollan Piel, Alexandre Quetron, Tom Quignette, Margaux Raimond,
Clara Rivière, Tony Robert, David Vis Gosselin.
Élèves de la classe de 6ème de Mme. Guillerm.
Collège Paul Eluard. Dives-sur-Mer.
« L'île Nuage »
I. L'île qui flotte
Il était
une fois une île qu'on appelait l'île Nuage parce qu'elle flottait en l'air et
qu'elle était toute blanche et cotonneuse. Sur cette île, tout était
nuage : les maisons, le mobilier, les animaux, les plantes… Les habitants
de cette île, les Nuageux, se déplaçaient uniquement en volant, grâce à la
paire d'ailes qu'ils avaient dans le dos.
II. L'île qui rétrécissait
Un
été, sur l'île Nuage, il fit tellement chaud que l'île se mit à rétrécir. L'île
commençait à laisser apparaître des trous de plus en plus grands et les Nuageux
craignaient de voir leur île disparaître. Ils décidèrent alors de réagir.
III. La réunion
Les
Nuageux allèrent voir le chef de l'île, Vaporeux. Les habitants, affolés par la
disparition certaine de leur île s'ils n'agissaient pas, parlaient sans
s'écouter.
–
Hou, la, la !
L'île va disparaître... dit l'un.
–
Il faut faire quelque
chose ! reprit l'autre.
–
Il faut quitter l'île
et trouver une autre île, affirma un troisième.
–
Non, il faut sauver
l'île, lança un quatrième.
–
Ne vous affolez
pas ! interrompit Vaporeux, fatigué par toute cette agitation. J'ai une
solution. Allons voir la magicienne pour lui demander de l'aide. Cette grande
sage trouvera certainement une solution à tous nos problèmes.
Vaporeux
avait été si clairvoyant que tous les Nuageux ne purent qu'être d'accord entre
eux et acceptèrent sans hésiter cette solution.
IV. La visite à la magicienne
Nanor,
Seluj, Drazard furent désignés par Vaporeux pour leur courage et leur
expérience. La mission qui leur fut confiée était d'aller voir la magicienne
qui habitait sur l'île Nuage Multicolore. Aussitôt, les trois Nuageux se
rendirent à son château en volant.
Arrivés
sur place, ils virent la magicienne et lui dirent : « Notre île,
l'île Nuage, est en train de s'évaporer à cause des rayons du soleil qui sont
trop chauds. »
Drazard
poursuivit : « Vaporeux nous a envoyé pour vous demander de l'aide,
car sans vous, notre île va disparaître. »
La
magicienne, comprenant l'urgence de la demande, répondit aussitôt : « J'ai
la solution à tous vos problèmes. Vous devez prendre des couleurs qui se
trouvent sur l'îlot Jaune, l'îlot Bleu et l'îlot Rouge. Ensuite, vous devez me
les rapporter pour que je fabrique un parasol-arc-en-ciel. Ainsi, vous serez
protégés définitivement des rayons du soleil. »
Les
Nuageux s'interrogèrent : « Nous comprenons ce que vous dites,
magicienne, mais comment allons-nous récupérer ces couleurs sur les trois
îlots ? »
La
magicienne leur expliqua : « Il vous suffira de prélever des éléments
naturels sur chaque îlot qu'il faudra ensuite me rapporter dans des récipients
magiques. »
La
magicienne offrit plusieurs récipients magiques aux trois missionnaires qui
partirent immédiatement annoncer aux Nuageux la solution trouvée.
V. L'îlot Rouge
À leur
tour, trois autres Nuagueux furent sélectionnés pour leur force physique afin
de récupérer la couleur rouge. Il s'agissait de Loivy, Elhuet et Turdolf. Ces
derniers partirent aussitôt sur l'îlot Rouge d'où ils ramenèrent de la terre
rouge, du sable rouge et de la lave d'un volcan, encore liquide et rouge.
VI. L'îlot Bleu
Pour
se rendre sur l'îlot Bleu, il fallait des Nuageux rusés et dotés d'une grande
résistance au froid. Baneau, Linsa et Néla avaient ses deux qualités et furent
désignées par Vaporeux pour partir sur l'îlot Bleu.
Leur
mission fut délicate : pour récupérer la couleur bleue située dans le lac
glacé, il fallait affronter un serpent très féroce qui s'y cachait. Les trois
Nuageuses, très malines, profitèrent de la digestion du serpent pour prélever
discrètement l'eau bleue cachée sous la couche glacée du lac bleu. Et sans
attirer l'attention du serpent féroce, elles repartirent de l'îlot Bleu avec la
précieuse couleur.
VII. L'îlot Jaune
Pour
l'îlot Jaune, une grande vivacité et une grande intelligence étaient
nécessaires pour récupérer la couleur jaune. Lotchare, Ecila, Haras avaient ces
qualités et furent sélectionnées. Elles se rendirent sur l'îlot Jaune en
empruntant un descenceur, car le voyage était long et ne pouvait être fait
uniquement en volant. Dès leur arrivée sur l'îlot Jaune, les trois Nuageuses se
dirigèrent vers une grotte située dans la montagne, à l'endroit même où passait
un ruisseau rempli de paillettes d'or. Elles en ramassèrent quelques poignées
et repartirent en toute hâte vers l'île Nuage.
VIII. La fabrication de l'arc-en-ciel
Les
Nuageux amenèrent chez la magicienne les couleurs trouvées sur les îlots.
La
magicienne versa les couleurs dans sa marmite et dit :
«
Maintenant, nous allons allumer le feu et pour cela il nous faut une formule
magique : Colori Colora et l'arc-en-ciel apparaîtra ! »
Ils
mélangèrent les couleurs avec une cuillère spéciale. Dans la marmite, les
couleurs bouillonnèrent et ce fut magique. Cela fit de la vapeur de toutes les
couleurs. Chaque couleur monta dans le ciel entre les nuages et le soleil. Du
rouge et du jaune pour faire de
l'orange, du jaune et du bleu pour faire du vert.
- Et
pour le violet, comment peut-on faire ?
-
Prenez un petit bout de nuage, ajoutez du rouge et cela fera du rose. Et avec
le rose et le bleu, on obtiendra du violet.
Voilà
comment les sept couleurs de l'arc-en-ciel furent créées.
L'arc-en-ciel
était très joli, magnifique, mais surtout il était très utile. Il n'était pas
simplement un arc-en-ciel, il était un parasol-arc-en-ciel. Et ses couleurs
protégèrent définitivement l'île Nuage des rayons du soleil.
«
Notre île est sauvée ! déclara Vaporeux. Merci magicienne de nous avoir
aidés !
- Vous
êtes très gentils et nous avons tous bien travaillé.
- Vive
l'île Nuage et les Nuageux ! »
Par Andrea
Abrazard, Maël Avril, Gaston Bouley, Matteo Chauvel, Julie Gillet, Léo
Guillard, Eliott Jacquelin, Nathanael Johnson-Ansah, Luna Millan, Laly Renard,
Rodolphe Turquetil, Manon Vornieres, Isaline Anfray, Alice Baruchello,
Charlotte Blot, Meline Desechalliers, Ronan Hebert, Sarah Heurtevent, Elias
Huet, Maël Kerbiriou, Tom Lautier, Lena Loison, Evy Loison, Suzon Marguerie,
Aubane Moriceau, Louise Pagny, Ambre Poret, Jules Prioux, Thelma Roulland.
Élèves des classes CE1/CE2 de Mr Pasquereau. Ecole primaire
de Tourville-sur-Odon
« L’île
voyageuse »
I. L’île sans
rien
Il existait une ‘île sans rien, sans vie sur sa terre. Elle était
sans couleurs, sans forme et sans bruits. Elle bougeait doucement à cause du
vent, on l'appelait l’île Voyageuse. Elle était désertique, il n’y avait aucune
trace de végétation. Aucune rivière, aucune montagne, aucune colline
verdoyante, sans aucun nuage, seule la douce odeur de la mer, aucun poisson
autour de l’île Voyageuse. Bref! C'était désertique: rien, rien, rien de
rien!!!!.
II. L’île
prend forme
L’île Voyageuse était molle et sans forme.
Elle prit la direction de l'île des Cœuriens. Elle cogna cette île et comme
elle était tout molle c’était comme rentrer dans un moule. Quand elle reprit
son chemin, elle s'approcha tout près de l’île Béton et Flammes et alors elle
durcit très vite. Elle avait désormais la forme d'une tête d'oiseau. Puis elle
reprit sa route sur la mer et partit en direction de l’île Volcan.
III. Les nouvelles montagnes
L’île Voyageuse avait pris la forme d'une
tête d'oiseau, mais elle était sans couleurs. Elle voguait tranquillement. Le
soleil était présent, une belle brise d'été apparu en fin de journée. Alors
qu’il faisait nuit, l’île voyageuse heurta l’île Volcan, en pleine éruption. La
lave des volcans était très très chaude, aussi brûlante que le feu, et des
cailloux énormes tombaient sur l’île. C'était une sorte d'avalanche: des tas
énormes se formaient. Une montagne bien pointue vit le jour, puis deux, puis
trois, puis quatre, puis cinq… puis des centaines et bientôt des milliers. De
belles montagnes bien pointues étaient arrivées. L’île voyageuse qui avait
désormais des montagnes prit la direction de l’île Nuage.
IV. Des couleurs sur l’île
L’île Voyageuse passa sous l’île Nuage. Il
plut toute une nuit, et le lendemain, l’île Voyageuse avait attrapé une couleur
! Cette couleur était jaune, d’une brillance extrême, si splendide que personne
n’y résistait ! Une nuit passa encore, et une nouvelle couleur apparut après la
pluie de couleur : ce fut cette fois un rouge très vif. La troisième couleur
était cette fois bleue, elle apparut à la fin d’une journée de pluie bleue.
L’île était maintenant merveilleuse avec ses trois couleurs. Elle repartit
tranquillement sur les flots au petit matin, sous le soleil levant.
V. Des arbres et des animaux sur l’île
Après l’île Nuage où elle avait pris de l’eau
et des couleurs, l’île Voyageuse continua son voyage. Après plusieurs jours de
dérive, elle arriva en vue d’une autre
île. De loin, elle ressemblait à un drôle de P avec un port, un village et une
sorte de case de sorcière. Pendant la nuit, il y eut un énorme choc. L’île
Voyageuse venait de heurter l’île en P ! Quelques minutes après, il y eut un
grand boum, puis soudain la terre se mit à trembler. Un bout de falaise
s’écroula sur l’île Voyageuse.
Sur ce bout de falaise écroulé, il y avait
une ferme. La falaise emporta de la végétation, des animaux, de la terre et la
ferme. Quand le fermier revint, il ne vit plus sa ferme.
VI. L’arrivée des habitants
Sur l’île Voyageuse, il y avait maintenant de
la végétation et des animaux, et un jour le fermier arriva à la nage.
Il dit : « C’est magnifique ! Je vais
construire des maisons pour qu’on y habite, et je vais dire à tout le monde de
venir voir ma découverte.»
Les habitants de l’île en P vinrent visiter
l’île Voyageuse et dirent au fermier:
« Comme vous avez raison! Ces arbres!
Ces animaux! Cette île est magnifique! ».
Ils construisirent une ville, ils utilisèrent
les pierres arrivées avec les montagnes, ils les taillèrent et en firent des
sièges, ils construisirent des routes. Puis l’île repartit sur la mer.
VII. L’île devient musicale
Quand l’île Voyageuse arriva sur l’île
Trompette, c’était dimanche, jour du carnaval. Les habitants de l’île Voyageuse
entendaient de la musique : elle était rythmée, joyeuse, festive. Elle donnait
envie de danser. Même la nuit la musique continuait. Le lendemain matin, la
musique s’arrêta. Les animaux et les hommes se mirent à chanter à leur tour:
ils avaient appris la musique pendant la fête.
Deux semaines s'écoulèrent, sur l’île
Voyageuse il y avait maintenant de la musique. Elle repartit sur les océans,
vers de nouveaux horizons.
VIII. La fin du voyage
L’île Voyageuse naviguait tranquillement sur
la mer. Elle avait été désertique, sans rien et sans vie! Désormais, elle avait
tout ce qu'il fallait. Elle avait pris forme de tête d'oiseau, avait durci,
avait pris le relief des montagnes, de la couleur des arbres et de jolis
animaux. Sans oublier les hommes qui chantaient gaiement donc l’île devient
gaie. Tout à coup, il y eut un gros choc ! BOUM ..! Elle venait de se coller
sur l’île Triangulaire Tournante. Les habitants de l’île Voyageuse s'aperçurent
que leur île ne voyageait plus et les habitants de l’île Triangulaire s’aperçurent
que leur île ne tournait plus sur elle-même. Les habitants de l’île
Triangulaire étaient contents qu'elle ne tourne plus sur elle-même car les
jours passaient moins vite, et les habitants de l’île Voyageuse étaient heureux
car elle ne voyageait plus. Du coup, les habitants des deux îles sympathisèrent
entre eux.
Comme par hasard, ces deux iles regroupées
avaient la forme de l'Amérique Latine!
Par Chloé
Agnez, Paul Asseman, Agathe Bellanger, Carla Bue, Lucie Champin, Aloïs Chesnel,
Paul Desvoye, Enzo Dournel, Clément Dubosq, Alison Hamon, Célestine Morin,
Jules Mougel, Louise Prioux, Hugo Renard, Anthony Cachard, Jérémy Cheron,
Romane Deredec, Théo Fiant, Gabriel Guillard, Kelly Hamon, Lou Hardel Quesnot,
Larisse Johnson-Ansah, Bryan Lebey, Zoé Legoubin, Marin Moriceau, Alice Pagny,
Aglaé Roulland, Milo Rosseville.
Elèves de la
classe de CM1 de Mme. Colin : Ecole primaire de Tourville-sur-Odon.
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