Du 22 au 25 mars j’ai été
l’invité de la Fête du Livre Jeunesse de Firminy (www.ville-firminy.fr), une petite ville voisine
de Saint-Etienne, dans la limite entre les départements de Rhône-Alpes et
l’Auvergne où jadis l'on exploitait la houille. Une efficace mobilisation de bibliothécaires, enseignants et
bénévoles nous a permit aux 10 auteurs et illustrateurs de rencontrer, jeudi et
vendredi, les enfants de plusieurs écoles.
Nous étions tous dans le même
hôtel et nous avons eu l’occasion de nous connaître. C’est l'avantage
des salons en province : on a le temps d’échanger avec des collègues que
en général on ne connaissait pas avant.
Avec Sandrine Bonini, Emmanuelle Eeckhout, Arnaud Alméras, Alice Brière-Haquet, Delphine Brantus, Stéphanie Ledu, Yves Hughes, Viviane Koenig et Stanislas Gros, nous formions une équipe assez représentatif des créateurs du livre de la jeunesse en France : un auteur qui publie aussi pour adultes, une auteure pure, une illustratrice qui s’est initié dans l’écriture, des auteures-illustratrices (les femmes sont majoritaires dans notre métier), une écrivaine qui est aussi enseignante et s’est spécialisé dans des romans avec fond éducatif et un auteur de B.D.
Avec Sandrine Bonini, Emmanuelle Eeckhout, Arnaud Alméras, Alice Brière-Haquet, Delphine Brantus, Stéphanie Ledu, Yves Hughes, Viviane Koenig et Stanislas Gros, nous formions une équipe assez représentatif des créateurs du livre de la jeunesse en France : un auteur qui publie aussi pour adultes, une auteure pure, une illustratrice qui s’est initié dans l’écriture, des auteures-illustratrices (les femmes sont majoritaires dans notre métier), une écrivaine qui est aussi enseignante et s’est spécialisé dans des romans avec fond éducatif et un auteur de B.D.
Arnaud Alméras |
Alice Brière-Haquet |
Sandrine Bonini |
Delphine Brantus et Yves Hughes |
Viviane Koënig |
Samedi et dimanche nous nous sommes retrouvés dans l’espace dédicace prévu par le seul libraire de la ville au beau milieu de la grande salle de spectacles et expositions «Le Firmament » qui était décoré avec divers créations à propos de « La Nuit », thème choisi –par les enfants eux-mêmes– pour cette édition 2012 de la Fête du livre jeunesse de Firminy.
C’est grâce à cette
thématique, choisie par les enfants de la ville eux-mêmes, que j’ai été convié
à présenter mon album « Petit Chat Noir a peur du soir » (Bayard,
2011).
Les quatre rencontres avec des classes de Moyenne section et CP (environ
5-6 ans) de trois écoles différentes, m’ont donné l’occasion de comprendre ce
qui plaît aux enfants dans ce livre, le premier que je publie en français pour un
si jeune public.
En fait, dans la vingtaine de
titres que j’ai publiés il n’y a que trois qui s’adressent au lecteur débutant.
J’ai publié en 2001, en Argentine, l’album « La Nube » et, seulement
en 2008, « Beste bat nahi dut ! » au Pays Basque espagnol. A ces
deux livres pour enfants de 4-6 ans, je peux approcher « Javi y los
leones » (Madrid, 2003) qui s’adresse plutôt aux fillettes et petits
garçons de CM1/CM2.
Bref, tout ça pour dire que
je n’ai pas énormément d’expérience avec les enfants qui commencent l’école et que
je craignais ne pas savoir répondre à leurs attentes.
Je m’inquiétait pour
rien ! J’ai découvert des enfants absolument craquants avec leur spontanéité,
leur enthousiasme pur et leur capacité à me suivre dans cette montagne russe de
l’invention que j’affectionne autant. Lorsque j’ai évoqué mon métier d’écrivain
et illustrateur, les jeunes enfants de Firminy se sont montrés aussi curieux,
attentifs et lucides que les autres écoliers et collégiens que je fréquente
d’habitude.
Ils ont particulièrement apprécié les détails du parcours de « Petit
Chat Noir a peur du soir » : depuis le texte que j’ai crée au
Danemark en 1993 pour répondre au dessin que m’a envoyé par un enfant avec la
légende « un petit chat égaré dans le soir », jusqu’à l’histoire assez
poétique publiée par Bayard, d’abord dans un numéro de la revue Tralalire (mai
2008) , puis en format album (mars 2011) toujours brillament illustré par Beppe
Giacobbe.
Les petits de Firminy et moi
avons joué avec les mots et avons créé des histoires à partir des éléments
basiques de toute histoire : personnages, lieux, actions, conflit.
Ensemble nous avons tissé, comme si l’on jouait, ces nacelles invisibles dans
lesquelles les histoires sauvages ne peuvent s’empêcher de tomber, et ensemble
nous avons entamé des histoires parfois surprenantes d’originalité et grâce.
Au Salon du livre j’ai renouvelé l’expérience, cette fois-ci dans des petits ateliers d’écriture alternant avec les séances de dédicaces. J’avais sur ma table non seulement « Petit Chat Noir a peur du soir » mais aussi « L’Oiseau-lire » (Belin, 2009), « La chanson du château de sable » et « La légende de Taita Osongo » (tous deux publiés par Ibis Rouge) et même quelques exemplaires de « Cuba, destination trésor », mon troisième roman français, aujourd’hui épuisé. En plus, j’ai mis à disposition du public (enfants et adultes) quelques-uns de mes livres en espagnol. J’ai produit tellement de dédicaces –écrites et dessinées– que je suis rentré à Paris avec un début de tendinite au coude.
Je compte renouer bientôt les
rencontres avec les petits. Pour cela je compte sur la série « Gatito
Negro » que je commence à publier avec l’éditeur espagnol Kalandraka. Il
s’agit, en fait, du même personnage qui a débuté sa vie éditoriale chez Bayard
et qui prolonge ses aventures, pour le moment seulement en espagnol et en
galicien, avec les délicieuses illustrations de Constanze von Kitting.
Je vous donnerai des
nouvelles depuis la Foire du livre de Madrid, en mai prochain…
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