samedi 22 novembre 2014

de l'importance du poids des livres

J.Franz Newton, père de la Physfiction moderne, découvrit la loi de Gravittérature lorsque, assis sous un pommier, un livre lui est tombé sur la tête. 


La bosse qui en résultat était de taille proportionnelle au poids de l’œuvre et notre écrivain et théoricien en devenir comprit instantanément que la trace qui laisse un livre dans l’intellect et dans le bagage émotionnel de tout individu est directement proportionnel à son importance en tant qu’œuvre de l’esprit. 

D'où l’importance de lire de bons livres.


On n’a jamais su quel était le titre de l’ouvrage qui par son opportune chute permis à J.Franz Newton faire sa géniale découverte. Mais une chose est certaine : la couverture représentait, avec remarquable réalisme, une pomme.

lire est un  excellent exercice... indépendamment du poids du volume

vendredi 31 octobre 2014

Halloween ou pas, je collectionne les sorcières



Avec ma sorcière preférée (en ettoffe, Galice)


 J'adore les sorcières. J'en fais collection (plusieurs pays, plusieurs matières, plusieurs styles) et j'en fait la chronique à travers mes livres Seulement l'un de ces livres a été hélas publié en France, cela fait longtemps et il n'est plus disponible. Mais je persiste et signe d'autres histoires de sorcières... mêlant frissons et éclats de rire.


Première édition française (Hachette. Paris, 2001) Epuisée.


Chapitre 3

AIMEZ-VOUS LE thé-rrible ? 

Les sorcières de catégorie sont anglaises. Elles peuvent aussi être irlandaises, galloises, roumaines ou même espagnoles… Mais toutes celles qui se vantent d’être véritablement mal élevées, comme il se doit dans le monde des sorcières, ont eu une institutrice anglaise très laide, très méchante et très grossière. Voilà pourquoi les sorcières de haut rang prennent le thé à dix-sept heures, comme l’exige la tradition.
Bien entendu, les sorcières ne boivent pas n’importe quel thé. Elles n’admettent que du thé-rrible : un breuvage ignoble, écoeurant et pestilentiel. Le meilleur thé-rrible est anglais, cela va de soi. Il contient, entre autres ingrédients tenus rigoureusement secrets, quelques gouttes de bave de fox-terrier enragé relevées d’une pincée de boue du Loch Ness (le lac écossais qu’abrite le fameux monstre). Egalement, dans la préparation d’un véritable thé-rrible, il faut utiliser de l’eau dans laquelle on aura pris soin de faire macérer le sabot d’une vieille chèvre noire.





Un jour, la sorcière de la Vieille Havane reçut un thé-rrible provenant d’une récolte précieuse et fort onéreuse. Sa meilleure ennemie, la sorcière Gwendoline Halloween de Brooklyn, l’avait elle-même obtenu d’un multimilliardaire qu’elle avait aidé à ruiner un autre hypermilliardaire. En guise de remerciement, le multimilliardaire devenu entre-temps megamilliardaire lui avait offert un kilo du thé-rrible le plus rare et réputé : celui que les spécialistes surnomment à juste titre   « colique de Galles ». 


MTB songea que c’était là l’occasion rêvée pour inviter sa très bonne  ennemie Tante Fripouille , à prendre le thé.
Tante Fripouille Mieuquepersonne était une sorcière insupportablement prétentieuse. Elle vivait dans les ruines du plus beau théâtre de La Havane, lequel avait brûlé vingt ans plus tôt sans qu’on ait jamais pu le reconstruire. Or, ce que personne ne savait, c’est que si les projets de reconstruction échouaient les uns après les autres, c’était parce que Tante Fripouille assistait aux réunions de chantier déguisée en personnage haut placé. Ses interventions provoquaient des telles discussions que l’on n’arrivait à la moindre décision. Et, de réunion en réunion les années passaient… passaient…
Chaque fois qu’elle rendait visite à MTB, Tante Fripouille se montrait si hautaine et snob que nos deux commères finissaient toujours par se crêper le chignon. Seulement, vois-tu, comme les sorcières ne s’entendent avec personne, pas même entre elles, Mocheline et Magouille ne rataient pas une occasion de se retrouver pour mieux se disputer.
« Cette fois, c’est moi qui aurai le dernier mot ! » se promit la sorcière de la Vieille Havane tandis qu’elle sortait d’un armoire le service à thé hérité de son arrière-grand-mère, la sorcière Séculaire.
La lampe d’Aladin faisait office de théière. Les tasses n’étaient autres que les cornes d’un bouc qui, selon la légende familiale, avait appartenu au diable en personne. Avec un tel service il était inutile de tremper un sabot dans l’eau réservé au thé-rrible. Plus spectaculaire encore : les tasses ne reposaient pas sur des assiettes ordinaires mais sur des petites soucoupes volantes qui allaient et venaient toutes seules des mains des invités à la théière.
Quand MTB servit le fameux « colique de Galles », une petite fumée en forme de main décharnée s’échappa des tasses et vint pincer le nez boursouflé de Tante Fripouille . Cette dernière ouvrit des yeux ronds comme les soucoupes, secoua la tête et s'essuya le front avant de se risquer à boire une gorgée.
« Ah ! s’exclama-t-elle en frissonnant. Il est répugnant à souhait !
- N’est-ce pas ? fit MTB enchantée. Je savais que tu allais le trouver nauséabond. Tu prendras bien une deuxième tasse ? Tu verras, il est ab-so-lu-ment é-cœu-rant!
- Avec grand déplaisir » répondit Tante Fripouille, très poliment.
Après la troisième tasse de thé-rrible, les deux sorcières commencèrent à se sentir vraiment bizarres.
« Nous pourrions peut-être vomir un peu, non ? demanda MTB.
- Je n’osais pas te le proposer, répondit Tante Fripouille , toujours exquise.
- Allons-y ! »
Les deux sorcières sortirent précipitamment sur le balcon et vomirent par-dessus la balustrade.
Les passants, épouvantés, tentèrent tant bien que mal d’échapper à cette averse répugnante et malodorante. Lorsqu’ils levaient la tête pour apercevoir le coupable, les pauvres ne voyaient personne. Car les sorcières s’étaient rendues invisibles pour mieux profiter du spectacle.
Vomir sur les passants et se rendre invisible est le véritable but d’une invitation à prendre le thé-rrible. Toute sorcière qui tient à sa réputation doit s’assurer que ses meilleures ennemies auront à leur disposition une rue pleine de gens à embêter. Voilà pourquoi les sorcières prennent toujours le thé à cinq heures : à cette heure-là, les enfants sortent des écoles et les adultes quittent leur travail et se pressent sur les trottoirs pour rentrer chez eux.

première édition espagnole (Edebé. Barcelone, 2001)


chapitre 4

EFFET COLLATÉRALE


Se rendre invisible n’est pas vraiment compliqué pour une sorcière. Tout d’abord elle se met sur la pointe des pieds et lève les bras et la tête, prenant des aires de danseuse. Ensuite, elle gonfle les joues et retient sa respiration aussi longtemps possible. Après être passée par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel et avoir failli de s’évanouir, la sorcière devient enfin transparente.

Une fois qu’elles se furent suffisamment moquées des passants épouvantés, Magouille et Mocheline retournèrent au salon en sautillant à cloche-pied pour retrouver leur apparence normale. A cause de ses rhumatismes, MTB ne pouvait pas sauter très haut et ne récupéra qu’en partie ses couleurs. Elle resta translucide le reste de la soirée. Tante Fripouille se garda bien de le lui faire remarquer. C’était une trop belle occasion pour s’épargner la vue de l’horrible figure de Mocheline... qui méritait bien son nom.
« Encore un peu de thé ? » demanda MTB.
« Juste un petit doigt » consentit Tante Fripouille.
Les deux sorcières auraient adoré se saouler au thé-rrible pour pouvoir à nouveau vomir sur les passants. Mais elles savaient qu’elles risquaient un malaise en dépassant la dose. Tu sais, les sorcières vivent dans le mal et donc, lorsqu’elles tombent malades, elles ont un envie fou de faire le bien. Et ça est la pire de choses pour une créature de leur espèce.
« Je frisonne encore quand je me souviens de ce qui m’est arrivé lors que j’ai goûté pour la première fois du thé-rrible chez ma marraine, l’ogresse Drôlesse ! raconta MTB.
- Ça par exemple ! Tu ne m’en as jamais parlé ! » s’exclama Tante Fripouille .
MTB se rendit compte, trop tard, qu’elle venait de commettre une indiscrétion.
« Voilà  le genre de chose qu’arrive quand on force un peu sur le thé-rrible ! » pensa-t-elle, et tenta de faire diversion : Bien sûr que je t’ai déjà parlé de ma marraine… »
Peine perdu, elle n’eut d’autre choix que de raconter sa mésaventure : en effet, après avoir ingurgité sa cinquième tasse de thé-rrible et vomi trois fois, ses verrues, ses rides et ses ongles crochus avaient disparu, son poil au menton et son cheveu sur la langue étaient tombés d’un seul coup, sa bosse s’était redressée, les bourrelets autour de son ventre avaient fondu et ses pieds s’étaient même remis à marcher droit. Comme si cela ne suffisait pas, sa peau avait pris une teinte délicatement rosée et ses frisottis de glace avaient fait place à une chevelure ROUSSE et soyeuse.
« Et quelle voix, mon diable ! s’exclama MTB dont la peau se couvrit à l’instant d’innombrables piquants (lorsque les sorcières ont la chair de poule, il leur pousse en réalité des piquants de hérisson). J’avais une voix atrocement douce et mélodieuse…
- S’il m’arrivait une chose pareille, je crois que j’en mourrais, dit Tante Fripouille , très impressionnée.
- Mais ce n’est pas tout, poursuivit MTB. Le pire, c’est que je ne pouvais plus prononcer la moindre grossièreté ni souhaiter le pire à quiconque… Imagine un peu ! Comment pouvais-je décemment quitter ma marraine sans lui souhaiter un affreux malheur, sans prier qu’en préparant le repas elle se blesse avec un couteau rouillé ou que ses treize chats noirs la griffent jusqu’au sang…
- Qu’as-tu fait ?
- Rien. J’ai attendu que cela me passe. Tu penses bien que dès que j’ai compris ce qui m’arrivait, j’ai couru m’enfermer dans les cabinets. Par chance, ma marraine ne possédait pas de miroir (pas même un miroir magique), parce que si je m’étais vue si belle, je t’assure que j’en aurais eu une crise cardiaque.
- Mais alors ! s’exclama Magouille, dépitée. Tout s’est bien terminé ?
- Pas du tout ! répondit MTB qui savait qu’on ne doit pas raconter de choses agréables à ses invités. Les fils de ma marraine, de jeunes ogres fouineurs et moqueurs, avaient pour habitude de regarder par le trou de la serrure dès que quelqu’un entrait dans les cabinets.
- Et ?
- Figure-toi que, lorsqu’ils ont vue cette espèce de princesse bien sage, attendant gentiment que son bien-être passe… »
Tante Fripouille écarquillait les yeux.
« Ils sont PARTIS en criant qu’un ange s’était caché dans les toilettes. Sur le coup, personne ne les a crus, tu penses ! On leur a expliqué que les anges n’existaient que dans l’esprit des gens superstitieux, qu’il s’agissait de créatures spécialement inventées pour effrayer les petits enfants, bref des histoires à faire dormir les ogres debout. Mais ces imbéciles insistèrent tant et tant que leur père, l’ogre de Barbarie, voulut s’en assurer lui-même et…
- Aïe ! couina Tante Fripouille , en tordant son mouchoir de velours noir.
- Ils sont arrivés avec leurs balais et leurs gourdins, ont commencé à me jeter des sorts, des maléfices et toutes sortes de charmes. J’avais beau clamer ma culpabilité et tenter de résister à leurs sortilèges, rien n’y fit. Et je fus changée en botte d’aiguilles… »


Quelques instants plus tard, Tante Fripouille   demanda la permission de se retirer. Elle souhaita une mauvaise nuit à MTB, la complimentant une nouvelle fois pour son infect thé-rrible.
« Que le diable t’emporte, malheureuse ! dit Tante Fripouille, en mordant poliment MTB.
- Va aux enfers, vieille crapule ! » lui répondit cette dernière en lui flanquant courtoisement un coup de pied.
Une fois seule, Mocheline Triche-Beurk éclata d’un rire malveillant.
« Mon thé-rrible a dû faire de l’effet à cette pauvre Tante Fripouille . Elle ne m’a même pas fait un seul mauvais coup et a gobé sans broncher un énorme mensonge ! Si elle avait été dans son état normal, jamais elle ne m’aurait crue capable de succomber aux maléfices de ma propre famille. Ah ! Et puis, crotte de bique ! Je n’allais pas, en plus, lui raconter que tout s’était bien terminé. Cela ne se fait pas devant les invités! »

  Extrait de « Mocheline Triche-Beurk, la pire des sorcières » (nouvelle version de Malicia Horribla Pouah, la pire des sorcières)


Rosell, Joel Franz
Malicia Horribla Pouah, la pire des sorcières
 

Hachette.- (Livre de poche. Cadet). lsbn 2-0l-321829-X

lecture de [Non signé], comité X. 
Cet article a été consulté 31 fois (el 26 de mayo de 2003 sobre las 17 horas)
C'est l'histoire d'une horrible sorcière vraiment méchante qui cache un terrible secret de famille : une soeur née belle et bonne.
Notre méchante sorcière a très peur que cette parenté honteuse l'empêche d'être nommée docteur en sciences malignes, arts tordus et lettres occultes par le conseil supérieure de la magie noire. Alors, quand elle apprend que l'une de ses petits nièces. elle aussi belle et bonne, doit venir lui rendre visite, elle décide de tout faire pour s'en débarrasser. Mais la tâche s'avère être plus délicate que prévue... Alors pourquoi ne pas transformer cette charmante petite fille en horrible sorcière sans coeur...
Encore une histoire de sorcières me direz-vous. A croire que depuis Harry Potter les auteurs de romans jeunesse manquent singulièrement d'imagination. Voila cependant une sympathique petite histoire qui vaut le détour. La galerie de personnages (surtout les sorcières) est pleine d'humour et d'originalité, et l'histoire fait preuve de bons sentiments.
Cependant il est à regretter un langage parfois un peu cru pour des lecteurs de 7-8 ans.



ECOLE PRIMAIRE DRAPEAU DIJON




Titre : Malicia  Horribla Pouah,
            la pire des sorcières.
Genre : Roman fantastique
Epoque : au XVIIIè siècle.
Lieu(x) : A la Havane (Cuba)
Auteur(s) : Joel Franz Rosell
Illustrateur(s) : Caroline HÜE
Collection : Hachette jeunesse
Editeur : Hachette livre
Année de parution : 2001
Fiche rédigée par : Emma CM2
Résumé ou quatrième de couverture
C'est l'histoire d'une sorcière qui habite à Cuba dans la vieille Havane.
Mais malheureusement elle  a une nièce horrible à ses yeux...
Elle est, en effet intelligente, gentille, généreuse et surtout belle...
bref elle a tous les défauts du monde!
 La seule façon pour Malicia de se débarrasser de sa nièce,
c'est d'en faire un vrai diable.

Les impressions du lecteur :  
La sorcière Malicia a une très drôle de tête. Elle a des cheveux en cristal,
 un nez crochu et des dents tordues.
Ce livre est  très  bien  pour les enfants de 9 à 11 ans.
Il  est amusant et à la fois passionnant.
J'ai adoré les noms bizarres que l'auteur a donné aux personnages,
 comme Malicia Horribla Pouah. Mais je n'ai pas beaucoup aimé
la description des sorcières, car je ne les vois pas comme cela.
Mais l'auteur a une très bonne imagination, à vous de découvrir !


http://tice-ia21.ac-dijon.fr/activites_peda/reseaux/livres/fiche_138/index.htm

Mes autres livres autour ou avec sorcières

"La socière de La Havane". Ediciones Capiro. Santa Clara. Cuba, 1999

Originalement écrite en français ("La sorcière Tignasse est bien malade"),
cette histoire n'a été publiée qu'en espagnol (Ediciones SM. Madrid, 2010)

Mon dernier roman publié ("Concert n°7 pour violon et sorcières", inédit en français)
 été publié au Mexique par Fondo de Cultura Económica en 2013

Toujours inédit en français, mon roman Concierto n°7 para violin y brujas a été aussi publié à Cuba en 2015

 et bientôt paraîtra au Brésil une première traduction en portugais:


Quelques-unes des sorcières 
qui ornent mon appartement parisien


premier exemplaire de ma collection, achété avant la parution du livre. Marionnette de gant

sorcière en bois (Argentine)


Sorcière en paille, corde, tissu,  (probablement la plus sophistiquée)

sorcière en terre cuite

sorcière callebasse, signé Lidi 2002


 Des sorcières, j'en dessine aussi!

Petite BD en grec, offerte aux enfants participant d'un atelier.
Foire Internationale du livre de Théssalonique, Grèce, 2008

Voici ma Tignasse/Pelandruja originale


autre des illustrations pour "La sorcière Tignasse est vraiment malade"
le lit de la sorcière marche. C'est lui qui l’emmène chez le Dr. Hibou



pendant l'écriture de "Tignasse/Pelandruja" je me suis aidé par de petits dessins comme celui-ci
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lundi 15 septembre 2014

Le seul hispanophone du Festival America


http://minisites-charte.fr/ecrire/?exec=articles_edit&id_article=5416




La 7ème édition du Festival America vient de fermer se portes. Fort de 65 auteurs représentant les Etats-Unis, Canada, Haïti (qui avec le Mexique et Cuba, sont les convives habituels du festival vincennois), renforcés par 40 auteurs français car le thème de cette année était « France-Amériques ».

Seul événement littéraire consacré en France aux littératures de l’Amérique du Nord, le programme du Festival America est d’une telle ampleur et diversité que personne ne serait capable d’en avoir une idée de l’ensemble. Il s’agit d’une centaine de débats, dialogues, présentations, expositions, concerts, projections… pour ne pas mentionner la résidence d’auteur et les rencontres et signatures qui ont lieu en dehors du lieu et date du festival, grâce aux partenaires fidèles que sont France Culture, Télérama ou la FNAC.


En l’absence d’autres auteurs hispanophones, j’avais la lourde responsabilité de représenter à moi tout seul toute la littérature hispano-américaine ?  Non, car je n’y étais pas en tant qu’auteur cubain, mais en tant qu’auteur pour la jeunesse (détail à déplorer : les auteurs spécialisés jeunesse n’étions pas dans la liste générale... comme si, somme toute, nous n’étions pas des auteurs comme les autres), oui car il n’y avait pas d’autres livres en espagnol que les miens.



Mon agenda commença vendredi avec trois heures de rencontre avec des collégiens. En raison de la date du festival, dix jours à peine après le début de l’année scolaire, ils n’ont pu prendre connaissance que très partiellement de mon roman « La légende de Taïta Osongo ». Ceci n’empêcha pas l’échange, et même un peu de pratique de l’espagnol par le groupe de troisième du collège La Providence.







Samedi j’ai passé une bonne partie de l’après-midi à signer des exemplaires de mes livres français et d’un petit choix de mis titres en espagnol. Vers 17 heures j’ai fait une pause pour me faire interviewer, dans l’estrade situé au fond du chapiteau jeunesse, par une étudiante … qui a su me faire prendre conscience des principes d’écologie sociale que j’ai distillé dans « La légende de Taïta Osongo ».








Dans mon bilan je remarque un intéressant débat en compagnie de la franco-belge Sophie Bienvenu (auteure de romans pour adolescents y d'un roman pour adultes autour d'une adolescente), le Canadien David Bouchard (auteur de livres-diques nourris par les belles tradition de l'un de nombreux peuples autochtones, celui d'une partie de ses ancêtres) et les Étasuniens Paolo Bacigalupi (figure de proie de la science-fiction) et Delia Sherman, auteure pour adultes et jeunes avec laquelle j'ai pas mal de convergences. Par exemple, son roman “Labyrinthe vers la liberté” aborde la question de l'esclavage avec des éléments imaginaires tout comme ma “La légende de Taïta Osongo”, et tous les deux avons mis 18 ans à finir nos ouvrages (certainement, c'est un sujet complexe et douloureux!).


Je n'étais pas au Festival America seulement en tant qu'auteur, mais aussi en tant que membre d’un collectif de conteurs et autres créateurs d’origine caribéen, l’association Ti Woch qui présentait le numéro 3 de Ti-Woch magazine, un périodique pour enfants de 7 à 12 ans consacré à faire mieux connaître les cultures et territoires de culture créole. Après un premier numéro consacré à la Caraïbe, avec l’accent sur la Guadeloupe, et un deuxième consacré entièrement à la Martinique, ce troisième numéro présente Haïti à travers un conte traditionnel réécrit par la conteuse haïtienne Guédelie Viaux, un personnage historique (Jean Price Mars) et une figure contemporaine (Mimi Barthélemy), des jeux éducatif autour d’aspects divers de l’histoire, la géographie et la culture de l’île et, pour finir, un conte écrit et illustré par des enfants haïtiens.

Jacques Luder, illustrateur et président de l'association Ti Woch et moi-meme
En rapport avec notre travail sur Haïti, l’illustrateur Jacques Luder et moi-même avons conduit un atelier d’illustration (au tipi, le lieu préféré par les enfants au Festival America) avec une vingtaine d’enfants qui se sont prêtés au jeu de personnaliser une version réduite de Ti-woch magazine.


Pendant les quatre jours du Festival America j’ai eu l’occasion de partager avec certains de mes collègues de l’Amérique du Nord, ainsi que de connaître de l’intérieur le formidable travail de l’équipe de presque 200 professionnels et bénévoles que dirigent Francis Geffard et Pascal Thuot, avec le soutien enthousiaste de la mairie de Vincennes (avec Laurent Lafon, le maire en première ligne), le Ministère de la Culture, le CNL, les ambassades des Etats-Unis, Canada, Haïti, les conseils généraux de l’Ile-de-France et du Québec, entre autres.


En sortant du Magic Mirror (l’étonnant bâtiment éphémère qui abrite café littéraire, concerts et autres moments du festival), je n’ai pas pu me dire : A quand un festival consacrée aux littératures de l’Amérique Latine, aussi dite « du Sud »?
Comment se contenter de voir mon continent « réduit » à la salsa, le tango, le jazz latino… ? Comment cela se fait que les littératures argentine, cubaine, brésilienne, mexicaine… qui sont pourtant si publiées et lues en France ne se voient pas assurées d’une caisse de résonance (boîte au trésor) telle que le Festival America… ?


















dimanche 31 août 2014

tu peux bien rire!
















JE SUIS ECOLO, CA SE VOIT



cela fait plusieurs années que je traîne ce petit dessin et chaque été il redevient d'actualité





Toute ressemblance avec des responsables religieux de tout bord n'est pas une coïncidence

Et après cela se plaint parce que la mairie ne nettoie pas les rues!





Cuba, terre des débrouilles

  Une fois n'est pas coutume. Habituellement je parle de littérature jeunesse. C'est la spécialité que je cultive en tant qu'aut...