vendredi 3 janvier 2014

BILAN 2013: 4 séjours outre Atlantique, 2 nouveaux romans, plein d’ateliers, rencontres et Salons






à Vic je prononce un conférence qui relie la formation de la littérature cubaine pour la jeunesse dans le marges de la révolution culturelle et éducationnelle du Castrisme avec ma propre formation comme lecteur et écrivain 

En février 2013

j’ai effectué mon septième retour à Cuba depuis mon départ en 1989. J’ai visité ma ville natale de Cienfuegos (La Perle du Sud) pour la première fois en 30 ans. J’ai asisté a la Rencontre de littérature pour la jeunesse dans le cadre de la Foire Internationale du Livre de La Havane (dans la forteresse coloniale de La Cabaña).

 


je présente la première traduction française du classique L'Age d'Or à La Havane
A mon retour, le 3 mars j’ai repris l’avion pour mon premier séjour à Bogota (Colombie), où se déroula le remarquable II Congrès Ibéro-américain de Langue et Littérature pour la Jeunesse (CILELIJ).
                                     au quartier de La Candelaria, dans une pause-déjeuneur du congrès
J’ai été invité à présenter une communication ayant pour titre “La littérature de jeunesse: un double compromis (les autres sont priés de s’abstenir)” dans laquelle je défends l’idée que cette littérature ne doit obéir qu’aux exigences esthétiques et à celles qui relèvent des particularités de son jeune destinateur.
C’était un table ronde assez polémique bien que, en générale, mes collègues de table (la Portoricaine Georgina Lázaro, l’Uruguayen Federico Ivanier et le Colombien Jairo Buitrago) soyons plutôt sur la même ligne. En marge du congrès, le samedi matin, le Picnic Littéraire du Parque Nacional nous a permis de rencontrer les jeunes colombiens. J’ai partager une belle séanse de lecture de manuscrits avec des écrivains de la qualité de la Brésilienne Marina Colasanti, l’Argentine Maria Teresa Andruetto, les Cubains Antonio Orlando Rodriguez et Sergio Andricaín et les Colombiennes Yolanda Reyes et Gloria Cecilia Díaz  (qui réside à Paris).
Je lis un de mes textes dans le Picnic littéraire du Parc National à Bogota. A mes côtés (de gauche à droite) Marina Colassanti, Maria Teresa Andruetto et Gloria Cecilia Diaz


Une semaine après mon retour, j’étais au Salon du livre pour la jeunesse de Gien, à quelques 150 kilomètres de Paris.
le siège du salon: un château médiéval
J'y présente surtout mes livres pour les plus jeunes : “Petit Chat Noir a peur du soir”, “L’oiseau-lire ” et “Les aventures de Tipouldo ” (ouvrage signé Collectif Ti-Woch, car conçu par l’association de gens de la Caraïbe à laquelle j’appartiens).
  
Malgré une agenda bien remplie, j’ai fait un saut au Salon du Livre de Paris pour signer mes livres estampillés Ibis Rouge au stand de l’Outremer où j’ai également assuré l’interview du poète et romancier guadeloupéen Lémy Coco.


Pendant ces premiers mois de l’année j’assurais une série d’ateliers et rencontres dans le cadre du beau projet Embarquez-vous pour l’Amérique Latine coordonné par l’Association Bib’Gang (bibliothèques et écoles de Blanville sur Orne, Cormelles-le-Royal, Dives-sur-Mer et Tourville-sur-Odon) au Calvados. Egalement j’ai participé par la cinquième année dans le projet « A l’école des écrivains » de la Maison des Ecrivains, cette fois-ci dans le collège Gérard Philippe de Soissons.
Il n’y a que de littérature que vive l’écrivain. Les voyages forment la jeunesse et un écrivain qui tient à rester jeune (un impératif dans ma spécialité), j’assure ma « formation permanente » en faisant un peu de tourisme lors de chaque déplacement professionnel.
château de Guillaume le conquérant à Caen
Le 30 mai j’arrive à Madrid pour la très populaire Foire du Livre de la capitale espagnole. Je n’avais pas de nouveautés, mais c’était tout de même ma première occasion de rencontrer les lecteurs de mes deux derniers livres espagnols : « Gatito y la nieve » (publié en décembre 2012… en six langues dont le français, hélas, ne fait pas partie) et “El paraguas amarillo” (publié en janvier 2012 et traduit en galicien et italien). Ces deux titres ont été édités par Kalandraka, remarquable maison récompensée par le Prix national d’édition  de la même année, et pour cela inscrite dans la visite inaugurale que réalisa la reine Sophie d’Espagne à la Feria del Libro.
La Reine Sofia d'Espagne visite le stand de Kalandraka, prix national d'édition 2012
En juillet je me suis rendu par la première fois dans une de rares régions de la France que je ne connaissais pas encore : l’Armagnac. J’étais l’invité du Festival de Salsa Tempo Latino à Vic-en-Fezensac.

Je n’y ai pas été convié en tant que danseur et encore moins en tant que musicien, mais pour animer le Moment Littéraire de cette fabuleuse fête des cultures latines. Un public passionné (et parfaitement sobre) écouta ma dissertation autour de la formation d’une moderne littérature cubaine pour la jeunesse à partir de 1959, période dans laquelle je me suis formé moi-même comme lecteur d’abord puis comme auteur.

En septembre je retourne en Colombie, tout d’abord pour la VII Fête du Livre y la Culture de la très dynamique ville de Medellin, puis pour animer des ateliers au Lycée français de Bogota.
J’ai présenté une communication dans la journée inaugurale du XXII Congrès International de Littérature pour la Jeunesse, et des ateliers dans le cadre de la Rencontre annuelle des papis conteurs.
Dans le cadre du XXI Jeu littéraire de Medellin et grace à la Fondation Taller de Letras Jordi Sierra i Fabra j'ai rencontré




de nombreux enfants des écoles chiques autant que des quartiers populaires de la ville et des montagnes environnantes.





En octobre j’arrive par la première fois de ma vie dans une île que nous les Cubains considérons comme notre patrie jumelle: Porto Rico. J’y ai été convié par le Festival de la Palabra (Festival de la Parole) en compagnie de 79 autres écrivains de deux côtés de l’Atlantique.
Dans mon agenda : des ateliers et de débats… Et bien sûr une rapide plongée dans l’histoire et les paysages de l’île, en particulier de sa capitale colonial, le Vieux San Juan.
Entre le 18 et le 20 octobre, je me rends à Nantes pour célébrer avec l’association Hola Cuba! le Jour de la Culture Cubaine. Une petite mais chaleureuse fête (avec conférences, récitals, expositions)… et pour moi l’occasion de connaître la ville natale de mi cher Jules Verne.
J’y ai répété ma conférence de Vic, cette fois-ci illustrée avec une iconographie riche et en partie inédite.



je retourne à Paris à bord d'une locomotive de TGV (que je n'ai point conduit, bien entendu!)

Pour finir, en novembre je n’ai pas voyagé, mais j’ai fêté mes Noces de Perle avec la littérature en publiant  mes deux livres de l’année, tous deux latino-américains: "El secreto del colmillo dorado (Le secret du croc doré) ", nouvelle  version du polar pour la jeunesse avec lequel j’ai ouvert ma bibliographie fin 1983 à La Havane et qui, dans cette nouvelle version est mon premier livre colombien.
Presque au même moment paraît “Concierto n°7 para violín y brujas (Concert n°7 pour violon et sorcières)”, une œuvre entièrement nouvelle, a caractère fantastique et au style soigné qui devient mon deuxième titre dans la plus grande maison d’édition d’Amérique Latine, Fondo de Cultura Económica (Mexique).
On peut dire que j'ai bien remplie mon année 2013, ou non?

 





























Cuba, terre des débrouilles

  Une fois n'est pas coutume. Habituellement je parle de littérature jeunesse. C'est la spécialité que je cultive en tant qu'aut...