samedi 1 février 2014

ma première rencontre avec des collégiens ardéchois

Je dédicace à chaque élève l'exemplaire de mon livre "La légende de Taita Osongo" qui lui a été offert par la Maison des écrivains dans le cadre du projet "A l'école des écrivains"

Je viens de commencer mes ateliers de cette année pour le compte de la Maison des écrivains et de la littérature. C’est ma quatrième participation dans ce projet qui m’a déjà emmené à Grenoble, Lille et Soissons (Picardie) et que cette fois m’emmène à Villeneuve-de-Berg, petite commune ardéchoise dont la gare de TGV la plus proche se trouve à Montélimar, la célèbre cité du fameux nougat.

 
une façade typique de Montélimar

Le projet « A l’école des écrivains propose aux élèves de l’enseignement secondaire la rencontre d’un écrivain et la lecture de l’un de ses livres suivies de deux séances d’atelier d’écriture. Pour la deuxième année, ce projet propose aux jeunes la lecture d’un classique choisi par l’écrivain visiteur parmi ceux qui ont pu l’influencer ou avec lesquels il partage des traits de forme ou de contenu. J’ai choisi Candide de Voltaire car ce fabuleux récit est très proche de l’univers du conte, également présent dans mon roman La légende de Taïta Osongo.

 
La légende Taita Osongo dont la première édition date de 2004 a été par la suite publié au Mexique, Cuba et l'Argentine (en espagnol) et au Brésil (en portugais)

Cette première rencontre s'est déroulé au CDI, où j'étais attendu par la documentaliste, Hélène Causse et par monsieur Coste, le principal. Non seulement le cadre était parfait, me la rencontre avait été visiblement bien préparé. J'ai répondu aux questions suscitées par la lecture de mon roman (un seul des élèves avoue ne pas l’avoir fini) ainsi que des questions générales sur ma carrière littéraire et un petit peu aussi sur ma vie privée (pourquoi j’ai quitté Cuba ?, pourquoi avoir choisi la France, suis-je marié ?, ai-je des enfants ?...
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On n’a pas encore abordé la question du projet d’écriture ni celle du classique. J’en discute avec l’enseignante, Emilie Blondeau. Nous savons tous les deux que pour une classe de 5ème, Candide est trop complexe pour permettre sa lecture intégrale. Néanmoins la lecture d’extraits bien choisis permettra sans doute accomplir l’objectif : faire comprendre qu’un écrivain ça se forme par la lecture des auteurs qui l’ont précédé et permettre une première approche d’un patrimoine littéraire que les jeunes ne connaitraient pas autrement.

  

L’Ardèche est bien trop loin de Paris pour me permettre l’aller-retour dans la journée, tout en consacrant au moins deux heures aux enfants. Je passe la nuit dans un charmant hôtel proche de Villeneuve de Berg et je fais escale à Montélimar. Si ce projet s’appelle « A l’école des écrivains » c’est aussi –je pense– pour nous permettre de nos instruire nous aussi, les auteurs : connaître nos lecteurs, leur école, leur CDI, leur environnement. Je profite aussi pour connaître un peu mieux la France.

L’Ardèche je l’ai approché dès mon premier voyage en France pendant l’hiver 1989, puis au milieu des années 90 (mon épouse de l’époque y avait des attaches), mais je ne connaissait pas cette partie du département et encore moins le territoire voisin, la Drome, où se trouve Montélimar. Dans la cité du Nougat, j’ai eu le temps de flâner un peu dans ses rues et places charmantes et de visiter l’assez beau château des Adhémar, situé sur la hauteur qui domine la ville.
Le château date pour l’essentiel des XII et XIV siècles mais dans l’enceinte se trouve également une jolie chapelle du XI siècle. Dommage que dans ses sales de pierre claire il n’y ait aucune trace de mobilier ou information sur ses occupants. L’expo d’art contemporain que j’y a trouvé ne m’a pas impressionné outre mesure, mais surtout, ne se marie pas trop bien avec le beau cadre ancien.

 
Quelques images du château des Adhémar

Je ne pouvais pas quitter Montélimar sans acheter un peu de nougat et j’ai eu même le temps de boire un verre, en compagnie de Mme. Blondeau, dans la jolie Place du Marché… en face de l’immanquable café cubain (y-a-t-il aujourd’hui en France une ville sans un commerce proposant des mojitos et de « l’ambience salsa » image du Che à l’appui… ?). D’après mon expérience, non !

I y a toujours eu des tabacs baptisés Le Havane...


... mais désormais chaque ville française compte aussi son café, bar, restaurant ou boîte de nui cubaine
(lorgnez l'enseigne sur ma tête)


Je reviendrai à Villeneuve de Berg en février et en mars pour la suite et fin de l'opération. Donc... à suivre...








1 commentaire:

Unknown a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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