vendredi 16 décembre 2011

petit cahier du père noël



LE PERE NOEL ET MOI
 












Ma première rencontre avec le Père Noël a eu lieu, je pense, dans les pages d’un livre soviétique ou d’un quelconque pays du bloc de l’Est. C’était dans les années 60, pendant mon enfance cubaine.


Je ne croyais plus aux Rois Mages, les trois personnages bibliques qui sont censés porter des cadeaux aux enfants d '  Amérique Latine et  d' Espagne, le 6 janvier et  non  pas le 25 décembre. Croire que les trois bonshommes, avec chameaux et sacs pleins de cadeaux se transformaient en fourmis pour passer par dessous les portes n’était plus de mon âge.  De  plus, Fidel Castro (un barbu communiste et bien de chez-nous, lui) nous expliqua que les Rois Mages étaient des suppôts du capitalisme et des symboles d’une culture occidentale qui n’était pas vraiment la nôtre. Son marxisme-léninisme n’était pas moins exogène, mais cela je ne l’ai compris que beaucoup, beaucoup plus tard…

Cette photo (authentique, aucun montage!) est la preuve de ma vrai rencontre avec le Père Noël. Le mémorable évènement a eu lieu à Skeikampen, en Norvège (près de Lille Hammer que tous les amateurs de sport d'hiver connaissent) la nuio du 24 décembre 1993. Le bonhomme était aussi surpris que moi de la rencontre...
 
Le fait est que je n’ai jamais douté de l’existence du Père Noël car il n’était pas sorti des croyances ancestrales, mais des livres (ce n’est que beaucoup plus tard que je compris que les livres pouvaient, eux aussi, mentir ; mais  ceci  est un autre sujet ). Déjà bien adulte, ayant pas mal voyagé et énormément lu, je trouve encore, année après année, des dizaines de nouveaux livres (français ou traduits en France) où le Père Noël  court  de nouvelles aventures.


Pendant ce temps-là, les pauvres Rois Mages répètent toujours la même rengaine de l’or et la myrrhe (je ne sais toujours pas  ce que c'est  que ce truc-là ). Il se peut que dans le monde hispanique  ces  majestés caméliportées  apparaissent  dans les librairies avec  de   nouveaux habits et des forfaits inédits, mais en France il n’est question que du Père Noël.


En conséquence c’est au sympathique barbu que je reste accroché. Et non content de croire au Père Noel, j’ai moi-même pas mal contribué à sa vitalité : chaque fin d’année, en guise de vœux, je me réfère à lui. Pour épargner à mes amis mes fautes de français, j’écris moins que je ne dessine. 
 














Ci-dessous vous trouverez quelques textes, des dessins finis et de  simples ébauches. 
L’accès est libre et gratuit. 

                                                                             Cadeaux de Père Joël !



Mon dessin de Noël/Nouvel an pour cette année





Voici ma première carte de Noël: le coup de crayon n'est pas très fluide...








LE CADEAUX EMPOISONNE DU PERE NOËL

Chaque année c’est la même chose. Je me cache et le Père Noël me retrouve.
 Le vieux est facile à remarquer avec son costume rouge, ses bottes  noires  y sa barbe bien fournie. Il est sans aucun doute moins agile que moi-même, entravé qu’il est par son énorme ventre, son sac plein de jouets et ses rennes. Mais malgré toutes mes précautions, il me déniche invariablement et me  force  à prendre son cadeau empoisonné.
J’ai tout essayé : me cacher entre les plumes de la couette, derrière les bouteilles vides du réveillon, dans une plage brûlante de soleil tropical et même une fois au Pôle Nord lui-même, convaincu que le Père Noël n’y serait pas, occupé qu’il serait  à porter  des  cadeaux aux quatre coins du monde…
Peine perdue! Il me retrouve toujours le gros malin et il laisse tomber sur mon dos son redoutable obole: UNE ANNEE DE PLUS.
Après il repart ragaillardi et inflexiblement déterminé à revenir l’année prochaine avec le même petit pot rempli de 365 jours usés.
Il faut reconnaître qu’il a eu une idée de génie, le salaud. Chaque année, il m’offre une année… mais pas n’importe quelle année! L’année qu’il me donne est son année, celle qu’il n’aura plus à encaisser car c’est moi qui la traverserai et  vieillirai à sa place
Et lorsque j’aurai crevé, il se cherchera une autre tête de turc à qui faire payer les pots cassés.

C’est comme ça que le Père Noël s’assure, malgré son âge canonique, l’éternité.


JE VOUDRAIS UN NOËL PLUS ECOLO

... mais lui, le PN, ne rêve-t-il pas de vacances bien au chaud?


(VOICI QUELQUES ÉBAUCHES DIVERSES)





 

 

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